Je me pose quelques fois cette question fondamentale, mais qui demeurera malheureusement toujours sans réponse logique...
¨ Pourquoi nous, les humains, avec tous les avantages que la nature nous a donné, avons dans nos gènes cette espèce de violence envers nos semblables, sous des formes innombrables, et des plus perverses, les unes que les autres ? ¨
Du site Libération Monde :
¨La frontière israélo-égyptienne est, depuis 2009, le théâtre d’un gigantesque trafic d’êtres humains. Des réfugiés, souvent érythréens, y sont détenus et suppliciés par des rançonneurs bédouins. Un drame méconnu et impuni.
La trentaine, le visage émacié, il aspire avec frénésie des bouffées de cigarette. La fumée se déverse aussitôt en propos confus, à peine audibles dans la cacophonie de ce bar du Caire. Tout son corps crie encore l’effroi de sa détention dans le désert du Sinaï. Yonas Habte est érythréen. C’est grâce à sa famille qu’il a survécu à l’une des plus grandes traites d’êtres humains contemporaines. Sept jours auparavant, après que ses proches ont versé les 40 000 dollars (environ 30 000 euros) de rançon exigés par les ravisseurs, Yonas a pu gagner la capitale égyptienne.
Bien qu’épuisé, il s’est précipité à l’ambassade d’Erythrée : «Des dizaines d’autres sont encore détenus, aidez-nous !» Yonas écrase son mégot, silencieux. Son regard, noir d’ivoire, traduit à lui seul sa colère contre ces diplomates qui l’ont alors congédié sans ménagement. L’index pointé vers le ciel, il reprend d’un timbre grave : «Otage, j’ai fait une promesse à Dieu. J’ai juré que, si je survivais, je tenterais tout pour mettre fin à ce trafic d’êtres humains. Si personne ne nous porte secours, je veux que le monde sache.»
*25 000 survivants, 15 000 disparus !
Jusqu’en 2012, on comptait plus d’un millier de captifs. Or, depuis la construction par Israël d’un mur de défense le long de sa frontière avec l’Egypte, «plus aucun migrant ou réfugié ne vient volontairement dans le Sinaï», constate Heba Morayef, directrice en Egypte de Human Rights Watch. Les détenus actuels ne sont donc plus des clandestins en route vers Tel-Aviv, uniquement des réfugiés enlevés au Soudan.
*Une chaîne, quinze cadenas !
Au Soudan, Yonas se croit sauf. Mais des soldats l’interceptent. «Ils m’ont promis de me conduire au camp de réfugiés de Shagarab, proche de la frontière», poursuit-il en sirotant son café froid. Yonas a en réalité été vendu avec trois Erythréens à des Rachaïdas. «Ces hommes nous ont enchaînés avec cinq détenus et entassés à l’arrière d’un pick-up.» Les prisonniers atteignent la frontière égyptienne, où ils sont revendus à un autre groupe.
*Pus de 5 000 morts en cinq ans !
Six mois et 40 000 dollars plus tard, c’est donc au Caire que Yonas a trouvé asile. Tous ne connaissent pas cette chance. «Beaucoup de réfugiés meurent après leur libération, même après avoir payé leur rançon», explique la militante Meron Estefanos. Certains décèdent des suites de leurs blessures ou sont revendus à d’autres Bédouins. D’autres sont abandonnés dans le désert¨... (Lire au complet) http://www.liberation.fr/monde/2014/01/10/sinai-le-desert-des-tortures_971955
Pégé Bien qu’épuisé, il s’est précipité à l’ambassade d’Erythrée : «Des dizaines d’autres sont encore détenus, aidez-nous !» Yonas écrase son mégot, silencieux. Son regard, noir d’ivoire, traduit à lui seul sa colère contre ces diplomates qui l’ont alors congédié sans ménagement. L’index pointé vers le ciel, il reprend d’un timbre grave : «Otage, j’ai fait une promesse à Dieu. J’ai juré que, si je survivais, je tenterais tout pour mettre fin à ce trafic d’êtres humains. Si personne ne nous porte secours, je veux que le monde sache.»
*25 000 survivants, 15 000 disparus !
Jusqu’en 2012, on comptait plus d’un millier de captifs. Or, depuis la construction par Israël d’un mur de défense le long de sa frontière avec l’Egypte, «plus aucun migrant ou réfugié ne vient volontairement dans le Sinaï», constate Heba Morayef, directrice en Egypte de Human Rights Watch. Les détenus actuels ne sont donc plus des clandestins en route vers Tel-Aviv, uniquement des réfugiés enlevés au Soudan.
*Une chaîne, quinze cadenas !
Au Soudan, Yonas se croit sauf. Mais des soldats l’interceptent. «Ils m’ont promis de me conduire au camp de réfugiés de Shagarab, proche de la frontière», poursuit-il en sirotant son café froid. Yonas a en réalité été vendu avec trois Erythréens à des Rachaïdas. «Ces hommes nous ont enchaînés avec cinq détenus et entassés à l’arrière d’un pick-up.» Les prisonniers atteignent la frontière égyptienne, où ils sont revendus à un autre groupe.
*Pus de 5 000 morts en cinq ans !
Six mois et 40 000 dollars plus tard, c’est donc au Caire que Yonas a trouvé asile. Tous ne connaissent pas cette chance. «Beaucoup de réfugiés meurent après leur libération, même après avoir payé leur rançon», explique la militante Meron Estefanos. Certains décèdent des suites de leurs blessures ou sont revendus à d’autres Bédouins. D’autres sont abandonnés dans le désert¨... (Lire au complet) http://www.liberation.fr/monde/2014/01/10/sinai-le-desert-des-tortures_971955
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