lundi 28 décembre 2020

Serge Bouchard : La pandémie, une remarquable leçon d’humilité !

Salut à tous,

 Du site Radio - Canada : « La pandémie nous rappelle des choses élémentaires : la vie et la mort. Qui vit, qui meurt. Et nous l'avons en pleine face. »   

¨ Vous, l'anthropologue, l'ancien, le sage, que vous dit la pandémie sur nous, les humains?

   La première remarque qui me vient à l'esprit, toujours, c'est qu'il n'y a aucune surprise dans l'existence et l'apparition de cette pandémie. Et non seulement il n'y a aucune surprise, mais c'est probablement une avant-garde qui nous annonce des pandémies bien pires à l'avenir.

   Bon, je ne suis pas très optimiste, mais c'est comme ça. On est vraiment vraiment vraiment devant l'inconnu. Et ce n'est même pas une grosse pandémie pour une population de huit milliards. On est rendus à 1 536 000 morts . Du point de vue de Sirius, ce n'est rien.

   La nature, c'est un tout. La planète Terre, c'est un tout. Nous ne sommes pas extérieurs à la nature. La pathologie qui s'est développée dans l'histoire de l'humain, c'est qu’à cause de notre intelligence, j'imagine, à cause de notre mémoire, de notre accumulation du savoir, on a été capables de modifier nos environnements naturels. On a été capables de se reproduire sans fin, avec des systèmes économiques et des systèmes de production qui nous permettaient de manger, de nous sauver, etc. Mais pour le faire, le prix qu'il y a eu à payer, c'est qu'on s'est extirpés de la nature, on s'est placés en face de la nature. En fait on s'est dénaturés, on s'est ¨enculturés¨. On est devenus des êtres de culture.

   Et regardez-nous aujourd'hui, nous sommes des caricatures. C'est-à-dire que nous sommes prisonniers d'un système économique, d'un système de consommation. Et d'un environnement. Et on ne peut plus en sortir. Cet environnement, c'est le pétrole, c'est l'électricité, c'est l'énergie. Ce sont les chaînes de distribution. On a transformé nos environnements immédiats. Nous vivons dans des villes, dans des banlieues. Même dans les campagnes, nous ne vivons plus dans la nature.

   Tout ça fait qu'on a détruit l'environnement. On a extirpé du métal, on a extirpé du pétrole, on a pollué l'eau. Il n'y a rien qu'on n'a pas fait. Et puis aujourd'hui, la nature se venge. De la même façon que la nature va se venger sur les caribous. Quand les caribous deviennent 800 000, un million dans le Nord, ils mangent tout le lichen, ils mangent tout. Puis ils modifient l'environnement. Ils sont trop nombreux, ils n'ont plus à manger, etc. Et là arrive soudainement une pandémie ¨caribouesque¨, et les trois quarts meurent. C'est la nature qui fait ça. C'est la nature qui dit : Bon, assez, c'est assez.

La pandémie est-elle, selon vous, un miroir grossissant des inégalités?

   Disons que l'inégalité, c'est la loi. Et l'humanité est un échec. On a plein de gadgets, d’inventions. On va avoir des autos qui se conduisent toutes seules; c'est parfaitement inutile! La partie riche de l'humanité est rendue beaucoup trop loin. Ça s'appelle les classes moyennes de l'Occident. Et pendant ce temps-là, dans la vraie réalité du monde, il y a des enfants qui ne vont pas à l'école, qui meurent faute de remède. Il y a des enfants qui n'ont pas d'eau et vivent dans la misère la plus extrême¨... 

( Voir l'article au complet )

 https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1754081/pandemie-nature-peur-mort-vieux-serge-bouchard-anthropologie?fbclid=IwAR3Op_MDsB7-bTnVU8YmSAIt10rgnu1Mrdx1uFAjn6pNEuPYHXZB3FnePW0

 Pégé

 Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

jeudi 17 décembre 2020

Denis Villeneuve : « Pourquoi Dune est un roman complètement actuel » !

Salut à tous,

Du site Le Point POP : Le réalisateur signe la préface d'une édition révisée du classique de Frank Herbert, en librairie demain. 

¨  « Dune s'ouvre sur un léger vertige : l'humanité a survécu à quelque vingt millénaires lorsque Paul Atréides voit le jour. Cette promesse apparaît encore plus troublante aujourd'hui, alors que nous savons collectivement que notre monde vacille en silence, sous nos yeux, comme dans ces rêves effrayants, dus à une paralysie du sommeil, où le corps ne répond plus à la conscience. Nous entendons quotidiennement les échos apocalyptiques des scientifiques qui prédisent un effondrement de l'équilibre de nos écosystèmes, mais nous ne bronchons qu'à peine, demeurant convaincus que notre maîtrise de la technologie viendra finalement à bout de la nature. Ce fantasme de domination des éléments ne date pas d'hier. Nous avons toujours eu un penchant pour défier les dieux. À l'évidence, nous avons progressivement perdu notre rapport sacré au monde. C'est une des raisons pour lesquelles je crois que Dune est complètement actuel.

  Si la phrase « Le XXe siècle sera mystique ou ne sera pas » attribuée à André Malraux est bien de lui, j'ose imaginer qu'il entrevoyait la potentielle complète désacralisation du monde naturel par l'exacerbation hypnotique d'un capitalisme sauvage. Cette tendance à objectifier la nature débordant des frontières occidentales, les politiques néolibérales et leur globalisation se transformant en véritables dogmes planétaires, la religion économique règne maintenant sur l'ensemble des sphères d'activité humaines. Tout s'achète désormais, même les consciences. Ce système est surpuissant, impitoyable, tricheur, aux relents colonialistes, engendrant même parfois des entités corporatives psychopathes, bref ce système est Harkonnen. Et pour le renverser et survivre à ses conséquences, il nous faudra peut-être suivre les pas du Muad'Dib.

   L'idée de Dune est née en 1957, alors que Frank Herbert survole des bancs de sable bordant les côtes de l'Oregon entre Coos Bay et Florence. Il s'est alors déplacé de Seattle afin d'écrire un article sur une expérience écologique : une nouvelle espèce d'herbe venait d'y être introduite dans le but de freiner la propagation des dunes qui menaçaient la végétation, les routes et les plans d'eau potable. De la puissance de la nature et de l'effort humain pour tenter de la maîtriser venait de naître un élan qui allait animer toute sa création pour les vingt-cinq prochaines années…

¨Notre futur verra notre relation à la Mère Première redevenir sacrée, ou il ne sera pas¨ ( Denis Villeneuve) ¨...

 https://www.lepoint.fr/pop-culture/denis-villeneuve-pourquoi-dune-est-un-roman-completement-actuel-30-09-2020-2394355_2920.php

 Pégé

 Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

vendredi 4 décembre 2020

"Il pleut des mains sur le Congo" : l'ethnocide colonial belge oublié !

Salut à tous,

Du site TV5MONDE : L'ouvrage "Il pleut des mains sur le Congo" retrace un massacre de masse oublié dans les limbes de l'histoire, celui perpétré par l'administration belge du roi Léopolod II entre 1885 et 1908. Entretien avec l'auteur et éditeur Marc Wiltz.


 ¨ C'est un pan terrifiant de l'histoire souvent occulté. Probablement 10 millions de morts, un sacrifice humain inouï de cruauté, une véritable mécanique de mort mise en place pour permettre à un modeste royaume européen de satisfaire ses appétits économiques, tout cela sous la pression d'un monarque prêt à tout pour avoir sa part du "gâteau africain".

    Léopold II (1865-1909) est au cœur de l'ouvrage "Il pleut des mains sur le Congo", qui retrace les 23 années d'enfer "démocidaire" au Congo. L'enjeu ? L'exploitation de l'ivoire et du caoutchouc par l'administration belge.
Le titre de l'ouvrage fait référence à la pratique de cette même administration qui demandait de couper une main de chaque indigène tué, afin de justifier l'usage de chaque balle des fusils de ses fonctionnaires.

   Le récit de cette monstruosité coloniale évoquée par Marc Wiltz — monstruosité qui a décimé un tiers de la population du Congo de l'époque — s'appuie sur les textes des explorateurs et écrivains de l'époque, tels Joseph Conrad, Conan Doyle ou Marc Twain.
La "mission civilisatrice" de l'Europe, d'une Belgique justifiant et occultant les crimes commis sur les populations indigènes du Congo,  exterminées sans aucun d'état d'âme par l'homme blanc, est omniprésente dans ces pages sincères, et comme poreuses  d'une abjection glaciale. Tout cela au nom d'un roi "humaniste" et "philanthrope", comme était alors  perçu le  roi des Belges.

   Marc Wiltz offre  avec cet ouvrage la compréhension d'un pan d'histoire oublié, voire renié et qui replace la part de ténèbres d'une Europe se revendiquant pourtant déjà des lumières, une Europe convaincue de sa supériorité sur les populations africaines, tant d'un point de vue politique, économique que moral. Une Europe qui n'a pourtant jamais voulu reconnaître ou réparer ce meurtre de masse, le premier de son histoire¨ ...  ( Voir l'article au complet )

 https://information.tv5monde.com/afrique/Il-pleut-des-mains-sur-le-congo-lethnocide-colonial-belge-oublie

-------------------

Du site LaPresse.ca : Colonisation du Congo: des regrets, pas des excuses… 

 https://www.lapresse.ca/international/europe/2020-07-06/colonisation-du-congo-des-regrets-pas-des-excuses.php#

Pégé

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

lundi 23 novembre 2020

COVID-19 & PME canadiennes : des années à s’en remettre !

Salut à tous,

Du site La Presse : Bien qu’il n’y ait pas pour l’instant d’évaluation précise quant au nombre d’entreprises ayant fermé leurs portes en raison de la pandémie, les chiffres de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) n’ont rien de rassurant : 158 000 PME au Canada, dont de 18 000 à 30 000 au Québec (8 à 14 %), pourraient fermer à tout jamais en raison de la COVID-19. Survol chiffré. 
¨ 69 % des PME entièrement ouvertes!

   Sans surprise, les secteurs des arts, des loisirs et de l’information (30 %), ainsi que l’hébergement et la restauration (27 %) sont les plus à risque. En date du 3 novembre, la FCEI estimait que 69 % des PME québécoises étaient entièrement ouvertes, mais seulement 32 % avaient des revenus égaux ou supérieurs à la normale. « À Montréal, ce sont 45 % des PME et 46 % à Québec qui perdent actuellement de l’argent chaque jour qu’elles sont ouvertes », soutient François Vincent, vice-président, Québec, de la FCEI. Les PME ont également réduit le nombre de leurs employés, puisque seulement 46 % fonctionnent avec un personnel égal ou supérieur à la normale.

34 % des cadeaux des Fêtes achetés localement !

   En ce moment, la majorité des PME (62 %) n’ont toujours pas retrouvé des niveaux de ventes normaux. Si plusieurs comptent sur la période des Fêtes, la déception pourrait être vive, puisque selon les données de la FCEI, 66 % des consommateurs envisagent de dépenser leur budget de cadeaux dans les grandes surfaces et auprès des géants du web comme Amazon. Pour soutenir les entreprises face à cette crise, la FCEI a lancé la campagne Je choisis PME. « Noël est une période névralgique et chaque dollar compte. Acheter ses cadeaux à une entreprise de chez nous, c’est aussi se faire un cadeau collectif », explique François Vincent. 

   Si le rythme actuel se maintient, il faudra plus de huit ans aux entreprises de la restauration et de l’hébergement avant de retrouver le niveau qu’elles avaient avant le début de la crise. Ce ne sont pas les seuls secteurs touchés, puisque ce chiffre est de cinq ans pour le domaine de la gestion et de l’administration (agences de recrutement, gestion de bâtiment, etc.) et de deux ans du côté des services professionnels (avocats, comptable, assurance, etc.). En moyenne pour tous les secteurs, il faudra un an et cinq mois avant que tout revienne à la normale. La dette contractée par les entreprises pour répondre aux mesures sanitaires et autres n’aide pas la situation. « En raison de la COVID-19, les entreprises se sont endettées de 135 000 $ en moyenne au Québec, et souvent au moment même où elles n’avaient plus de revenus », affirme François Vincent.

39 % de détresse psychologique!

   Si, pour certains entrepreneurs, la pandémie a été source d’occasions, elle a tout de même forcé 94 % des PME à réorganiser le travail pour tenir compte des mesures sanitaires. Selon une étude de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), tous ces défis ont eu des conséquences sur la santé psychologique des gens d’affaires, et 39 % des entrepreneurs seraient considérés comme étant épuisés professionnellement. « Même ceux qui ont vu leur chiffre d’affaires croître ne sont pas à l’abri, puisque cela ne veut pas dire que la croissance était voulue et planifiée et que les liquidités pour y faire face étaient disponibles. Tout cela amène un surplus de travail et joue sur l’épuisement », explique Étienne St-Jean, professeur titulaire à l’UQTR¨...

 https://www.lapresse.ca/affaires/portfolio/2020-11-19/covid-19/pme-des-annees-a-s-en-remettre.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter

 Pégé

 Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

vendredi 6 novembre 2020

ÉLECTION AMÉRICAINE : Le mal est fait...

Salut à tous,

Du site La Presse.ca : Trump a gagné. Même s’il perd. 

¨  Trump a gagné parce qu’il a prouvé que faire de la politique en se comportant comme un troll sur l’internet, ce n’est pas incompatible avec le chemin des victoires. Même s’il perd, il laissera le trumpisme.

   C’est là que Trump a gagné, pour une génération, peut-être. Il a façonné le Parti républicain pour les années à venir, qu’il ait gagné ou perdu. Il a expulsé ce que ce parti a déjà compté de modéré. 

  Après les quatre dernières années de freak show, d’indignité et de cruauté, c’est plus qu’un miracle : c’est une énorme victoire.

   Après quatre années à flatter les racistes dans le sens du poil, à réduire encore plus les impôts des riches et à leur offrir des déductions fiscales pour leurs jets privés, à gouverner par Twitter, à manœuvrer pour torpiller le mince filet social qui protège les plus vulnérables, à mettre des enfants migrants en cage après les avoir séparés à dessein de leurs parents, à faire des massages de pieds à tout ce que la planète compte de dictateurs et d’autocrates, à cracher au visage des alliés traditionnels canadien, européens, asiatiques, à insulter ses adversaires politiques avec la même vulgarité qu’un troll anonyme sur l’internet, à tenter de saper la confiance des Américains dans toutes les institutions démocratiques susceptibles de le contredire, à relayer des faussetés, des nouvelles inventées et des théories du complot, à favoriser la loyauté par opposition à la compétence dans ses nominations, à mettre de l’huile sur le feu de toutes les divisions possibles, pourvu que ça serve son parti (et fuck la patrie)…

   Que Trump soit encore vivant politiquement à 22 h 48 un soir d’élection présidentielle, après quatre années à se comporter comme aucun autre président avant lui, comme votre voisin fils de riche qui n’a jamais goûté aux conséquences de ses singeries, tout cela est en soi une immense victoire. Le mal est fait.

   Ses méthodes et ses politiques me donnent la nausée. Mais une chose est certaine : Trump connaît ce pays, il connaît les Américains, il leur donne ce que des millions d’entre eux aiment. Ce pays est mille autres choses que les villes progressistes que nous visitons pendant quelques jours sur les côtes tout aussi progressistes…

   Même si Trump perd, je ne vois pas comment son parti, le Parti républicain, pourra faire un examen de conscience et se dire qu’il doit changer, qu’il doit en finir avec le trumpisme¨... 

( Voir l'article au complet)

 https://plus.lapresse.ca/screens/bd755724-c954-4ee6-918e-fc2e2dfe4ae3__7C___0.html?utm_content=facebook&utm_source=lpp&utm_medium=referral&utm_campaign=internal%20share&fbclid=IwAR3RbGt-DSeCDmtwjYZX87GErUj8MgiNpibCvF9Wsxtyn-IJ7h2svEOgFVM

Pégé

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 19.04 LTS / Linux Mint 19

dimanche 25 octobre 2020

Histoires de couleurs et de nuances !

Salut à tous,

Du site La Presse : Oui, le mot « nègre » porte une bonne épaisseur de mépris ! Je suis de ceux qui ont quelques fois été victimes de cette arme de déshumanisation massive qui peut blesser bien plus profondément lorsqu’il est dégainé pour faire mal. 

¨ Mais, comme ex-enseignant, je suis aussi de ceux qui pensent qu’il y a des limites à la rectitude lorsqu’un sujet, si sensible soit-il, s’invite dans un cours universitaire. À plus forte raison quand l’objectif du cours en question est de faire cheminer les idées et évoluer les mentalités. Je félicite d’ailleurs vivement Dominique Anglade pour sa position claire et nuancée dans cette saga qui se joue à l’Université d’Ottawa. Une sagesse qui rejoint la vision déjà annoncée par Dany Laferrière et Normand Brathwaite il y a quelques jours. 

    S’il est vrai, comme le disait Tahar Ben Jelloun, que la lutte contre le racisme est d’abord une question d’éducation, il faut laisser les professeurs catalyser la réflexion. Comme Africain et papa de deux enfants métissés, cette police de la pensée largement acceptée dans le monde anglo-saxon depuis longtemps n’est pas ma voix de militantisme préférée. En fait, cette nouvelle tendance d’une certaine gauche qui décide souvent agressivement dans certaines universités qui a le droit d’utiliser un mot, de porter un kimono, d’enseigner le yoga, de préparer des sushis, de porter telle coiffure ou de revisiter telle cuisine soulève chez moi une grande question : comment peut-on, au nom d’une meilleure ouverture à l’autre, plaider pour tant de cloisonnement des appartenances ? 

   Plus il y a d’interdits et de tabous interculturels, plus une grande partie de la population se sent obligée de marcher sur des œufs. Ainsi va la vie. Quand la simple communication avec l’autre devient un terrain miné, on est rarement en mode ouverture véritable et profonde avec cette personne. Autrement dit, lorsque le simple fait d’être en présence d’une personne force à policer sa pensée et à rester en alerte maximale par peur de ne pas heurter la moindre de ses sensibilités, à l’université comme à la maison, la fraternité en prend un coup. La lutte contre le racisme est une chose très sérieuse et il reste beaucoup de chemin à faire. L’actualité récente témoigne de temps très durs pour les afro-descendants, particulièrement aux États-Unis, mais également au Canada et au Québec. Des inégalités socio-économiques en passant par le profilage racial, la brutalité policière et la discrimination au travail, nombreux sont les chantiers qui méritent encore une mobilisation et des actions politiques concrètes.

Mais sur le chemin de cette marche pour la justice sociale, on gagne à se rappeler en tout temps que le manque de nuances mène souvent à la perte des alliés naturels. Ce qui est très dommageable, car dans ce combat-là, on a largement besoin des autres pour arriver à changer significativement les mentalités¨...  ( Voir l'article au complet )

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-10-24/histoires-de-couleurs-et-de-nuances.php?fbclid=IwAR2dUmluGUb4mGs2KLbWWGPP52OhSQXJjazjdUlygjERrLdRqPTqXFv8iaM

 Pégé  

 Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

lundi 19 octobre 2020

La Jungle d’Upton Sinclair : Un cauchemar moderne !

Salut à tous,

Du site  L'Internaute :  « On utilise tout dans le cochon, sauf son cri » : telle est la devise capitaliste chez Brown and Company. En racontant ce qui se passe à Packingtown, ce vaste quartier de Chicago comprenant les parcs à bestiaux, les abattoirs et les logements des ouvriers, Upton Sinclair va connaître son premier grand succès littéraire. L’auteur, qui rendra fous de colère les cartels, mais que son envie de réforme porte au combat, sera même reçu par Roosevelt à la Maison-Blanche. 
   ¨ La Jungle s’ouvre sur le mariage d’Ona et de Jurgis : on s’amuse, on danse, on mange… Mais la fête a coûté d’importants sacrifices et la liesse cache quelque chose de douloureux et de misérable :

   « Elles sont effrayantes, quand on y songe, les dépenses qu’exige cette noce. C’est follement imprudent et c’est tragique, mais c’est tellement beau ! Peu à peu, ces pauvres gens ont tout perdu. Mais ils sont attachés à la vesejila, ils s’y accrochent de toute la force de leur âme ». (p.24)

   Dans cette scène inaugurale, antithèse de ce que sera la vie des personnages, l’auteur annonce la tragédie d’une famille lituanienne qui se débattra pour ne pas sombrer dans le malheur total. Comme dans un roman naturaliste, Upton Sinclair nous narre l’histoire de Lituaniens, qui vendent tout ce qu’ils possèdent pour partir, espérant sortir de la misère et vivre le rêve américain. Ils sont douze à prendre le bateau pour cette nouvelle terre : Jurgis, Antanas (son père), Ona (sa fiancée) Elzbieta (belle-mère d’Ona), Jonas (frère d’Elzbieta) et les six enfants de celle-ci. Ils quittent leur pays natal le cœur rempli d’un espoir qui sera long à s’éteindre. Dès leur arrivée, ils sont freinés par la barrière de la langue. Heureusement, ils trouvent sur place des compatriotes qui les aident autant qu’ils le peuvent, leur donnent de quoi dormir et manger en attendant d’obtenir du travail.

   À Chicago, à la fin du XIXème siècle, l’industrie de la viande est en pleine expansion : des abattoirs à perte de vue, des conserveries, une machine à tuer des milliers de bêtes par jour ! Lorsqu’on entre dans l’usine, on croirait lire la description de ce qui se déroule de nos jours dans les élevages industriels et les abattages à la chaîne, tels qu’on en a vu récemment grâce aux vidéos de L214, avec des ouvriers qui considèrent les animaux comme de la marchandise. Chacun est assigné à sa tâche : il y a celui qui assomme, celui qui écorche, celui qui balaie les boyaux, etc. La première fois que Jurgis et sa famille pénètrent au cœur des abattoirs pour une simple visite, ce ne sont que stupeur et dégoût :

   « Les spectateurs sursautèrent d’effroi, les femmes pâlirent en se reculant : un cri atroce venait de leur percer les oreilles. Il fut suivi d’un autre, plus fort et plus angoissant encore. Le cochon avait entamé son voyage sans retour. » (p. 55)

   S’ensuit une description de la roue à laquelle les animaux sont pendus avant d’être saignés. Mais, comme tous les autres, les spectateurs s’habituent, ravalent leur peur, passent leur chemin. Malgré des pages très fortes et brutales sur le sort réservé aux bêtes, le roman d’Upton Sinclair n’est pas réellement engagé sur cette question. En tant qu’écrivain-journaliste, s’il dénonce ces horreurs, c’est pour mieux mettre en lumière les rudes conditions de travail des hommes, exploités par des patrons sans foi ni loi et http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/les-anciens-et-les-modernes/content/1947024-la-jungle-d-upton-sinclair-un-cauchemar-modernecupides¨...  ( Voir l'article au complet )

 http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/les-anciens-et-les-modernes/content/1947024-la-jungle-d-upton-sinclair-un-cauchemar-moderne

 Pégé

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

samedi 10 octobre 2020

CLIMAT ! L’Arctique a basculé dans une nouvelle ère climatique !

Salut à tous,

Du site Novethic : En quelques décennies, l'Arctique a complètement été bouleversée par le changement climatique. Hausse des températures, fonte des glaces, saison des pluies plus intenses... Les évènements ont été si rapides, constants et intenses que des scientifiques américains du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR), estiment, dans une nouvelle étude, que la normalité dans la région n'a plus de sens.

 ¨ Des températures plus hautes, de la pluie au lieu de la neige, une accélération de la fonte des glaces… L’Arctique est une des régions les plus perturbées par le changement climatique. À tel point que dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature climate change, deux scientifiques estiment que la région a basculé dans un "nouveau climat arctique"

   "C'est une période de changement si rapide que les observations des conditions météorologiques passées ne montrent plus ce à quoi vous pouvez vous attendre l'année prochaine. L'Arctique entre déjà dans un climat complètement différent de celui d'il y a quelques décennies", a déclaré Laura Landrum, scientifique du National Center for Atmospheric Research (NCAR), autrice principale de l'étude. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont passé au crible des grandes quantités de données d’observation des conditions climatiques de l’Arctique sur les dernières décennies.

Une nouvelle définition du climat arctique

   "Les changements du climat arctique sont si profonds que l’étendue moyenne de la glace en septembre, lorsqu’elle atteint son minimum annuel, a chuté de 31 % depuis la première décennie de l’ère des satellites", soulignent les chercheurs. Ces derniers ont aussi observé une hausse des températures en hiver et une saison des pluies plus intense et longue. Ces changements ont ainsi entraîné une fonte des glaces rapide et constante apparue entre la fin du 20e siècle et le début du 21e. À ce rythme, d’ici 2100, plus aucune glace ne recouvrira l’Arctique entre trois et dix mois par an. 

   "L'Arctique est susceptible de connaître des extrêmes de glace de mer, de température et de précipitations qui sont bien en dehors de tout ce que nous avons connu auparavant", a déclaré Laura Landrum. "Nous devons changer notre définition de ce qu'est le climat arctique", a-t-elle prévenu¨.

https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/science-l-arctique-a-bascule-dans-une-nouvelle-ere-climatique-149065.html

Pégé

 Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

mardi 8 septembre 2020

MATIÈRE À RÉFLEXION : D'économie et de société !

Salut à tous,

Du site le Quotidien :  Le Petit Robert donne de l’économie la définition suivante : « La somme des activités de production et de distribution des biens et services ». 

 D’économie et d’économies !

   ¨ Aujourd’hui, on n’en a que pour l’économie de marché. Mais c’est faire peu de cas du fait que l’humanité a satisfait à ses besoins durant bien longtemps avant que le capitalisme ne voie le jour. Encore aujourd’hui, le deux tiers de l’humanité doit répondre à ses besoins à l’extérieur de cette économie de marché.

   Lorsqu’il est question du concept d’économie « sociale », c’est en référence à une approche différente pour produire et distribuer des biens et services. Il existe bien des définitions de l’économie sociale (É.S.). Pour ma part, ce concept se résume à « des activités de production de biens et services dans le but d’améliorer la situation des personnes et des communautés ».

   D’aucuns rétorqueront que c’est là le but de toute forme d’économie. Eh bien non. Pour citer Rudolf Hickel, un économiste allemand réputé pour ses travaux en économie politique : « Notre économie est organisée autour du bien-être du capital plutôt que du bien-être des individus ».

   L’É.S. est le plus souvent considérée comme marginale et négligeable. Un ami me disait que pendant toutes ses études en administration aux HEC, il n’en a entendu parler qu’une seule fois par un professeur et c’était pour préciser que ça n’avait rien de sérieux. Pourtant, 10 % de l’économie mondiale est générée sous forme d’É.S. – c’est le même chiffre au Québec –, principalement par des coopératives.

 De morale et de satisfaction !

   Les tenants de la société de consommation et de croissance accompagnaient leurs promesses économiques de promesses de bonheur et de justice sociale. Ceux qui en ont profité le plus sont le petit nombre. Dans un article récent, la journaliste Shayla Love explique : « En 1965, les PDG gagnaient 20 fois plus que les travailleurs ordinaires, mais en 2013, ils gagnaient 296 fois ce montant. De 1973 à 2013, les salaires horaires n’ont augmenté que de 9 %, mais la productivité a augmenté de 74 %. Malgré la crise économique, les marchés boursiers se sont redressés et le monde est sur le point d’avoir son premier trillionaire. »

De chaos et d’attracteurs !

   Nous nous approchons de limites globales, mais ce n’est pas une fatalité. L’avenir n’existe pas. Il n’est pas écrit. Son livre ne contient que des pages blanches. Il existe des artisans du changement et de l’innovation sociale de même que des idées fortes qui risquent bien de nous aider à mieux traverser cette période de transition dans laquelle nous sommes entrés¨...  ( Voir l'article au complet )

 https://www.lequotidien.com/le-mag/matiere-a-reflexion-deconomie-et-de-societe-952aa232df68a9cc14cbe8333b9a3df0

Pégé

  Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

dimanche 30 août 2020

Le terrorisme d'extrême droite américain, de l'isolationnisme au transnationalisme !

Salut à tous,

   Du site Slate.fr :À l'origine centrés sur le combat aux États-Unis, des extrémistes de droite veulent désormais ouvrir des fronts de la «guerre raciale» partout en Occident. 

   ¨Avant le 11 septembre 2001, l'attentat le plus meurtrier jamais perpétré aux États-Unis était celui du 19 avril 1995 à Oklahoma City. À la veille de ses 27 ans, Timothy McVeigh fait exploser un véhicule chargé d'un mélange de carburant et d'ammonium de nitrate (ANFO) au pied du bâtiment fédéral Alfred P. Murrah. Au total, 168 personnes sont tuées.

   McVeigh était proche du mouvement des milices (Militia Movement), une mouvance d'extrême droite radicalement anti-État. Il souhaitait venger les quatre-vingt-deux civils tués lors du siège de Waco, un an exactement après la fin de ce dernier.

   Cette confrontation avait opposé les forces fédérales du Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF) et du FBI aux Branch Davidians, une secte accusée d'avoir stocké illégalement des armes.

Principale menace intérieure !

   Après le 11-Septembre, l'extrême droite violente est redevenue la principale menace terroriste visant le territoire américain. Entre 2010 et 2019, 76% des victimes de terrorisme aux États-Unis ont été tuées par des extrémistes de droite, soit 330 personnes sur 435.

   Cette activité s'est intensifiée durant les cinq dernières années, et le terrorisme d'extrême droite américain s'insère désormais dans une nébuleuse transnationale qui veut frapper partout dans le monde.

 Suprématie blanche et anti-étatisme !

   L'histoire du terrorisme d'extrême droite américain est ancienne. Fondé au lendemain de la guerre de Sécession (1865), le tristement célèbre Ku Klux Klan entend restaurer la suprématie absolue des Blanc·hes sur les Noir·es dans un Sud où l'esclavage a été aboli après sa défaite militaire –bien que la ségrégation persiste.

Néo-nazisme accélérationniste !

   Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des liens se sont tissés entre les néo-nazis américains et d'autres tendances de l'extrême droite radicale, au sein de structures comme Aryan Nations. The Order, un groupe terroriste néo-nazi lié à l'organisation, a par exemple braqué des millions de dollars et commis de multiples assassinats en 1983 et 1984¨...  (Voir l'article au complet)

 http://www.slate.fr//societe/au-nom-de-la-race-blanche/episode-3-terrorisme-extreme-droite-etats-unis-suprematie-blanche-neo-nazis-accelerationnisme-internationalisation

 Pégé

 Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

samedi 8 août 2020

Brésil: augmentation de 85% de la déforestation en Amazonie en 2019 !

Salut à tous, 

Du site La Presse : (Brasilia) La déforestation en Amazonie brésilienne a touché 9166 km2 en 2019, une augmentation de 85 % par rapport à 2018, d’après les données préliminaires recueillies par l’Institut de recherches spatiales INPE pour cette première année de gouvernement de Jair Bolsonaro.  

 ¨ En 2018, le système Deter de l’INPE, basé sur des alertes de déforestation identifiées par satellite, avait identifié 4946 km2 de forêt déboisés.

   La déforestation est un sujet sensible au Brésil, où le président d’extrême droite Jair Bolsonaro a défrayé la chronique en août en tentant de minimiser

la recrudescence d’incendies de forêt qui avaient choqué le monde entier. 

  Pour ce climato-sceptique assumé, les campagnes internationales de défense de l’Amazonie sont des atteintes à la souveraineté du Brésil qui masquent une volonté de la part de certains pays de se saisir de ces richesses. 

  En août, l’ex-président de l’INPE, Ricardo Galvao, avait été limogé par le gouvernement Bolsonaro après avoir été accusé d’exagérer l’ampleur de la déforestation.

   En décembre, M. Galvao a été choisi parmi les dix scientifiques les plus importants de l’année par la revue de référence britannique Nature.

   Dans son rapport annuel rendu public mardi, l’ONG Human Rights Watch a pointé du doigt la politique environnementale actuelle du Brésil. 

   « Le gouvernement Bolsonaro doit arrêter d’affaiblir les protections environnementales et adopter des mesures contre les groupes criminels qui détruisent la forêt amazonienne, menaçant et attaquant les défenseurs de la forêt », a dénoncé HRW.

 « Sans aucune preuve, le gouvernement a incriminé les ONG pour les incendies en Amazonie, tout en échouant dans le combat contre des groupes criminels qui déboisent et brûlent la forêt pour installer à sa place des champs et des pâturages », poursuit le rapport"...

 https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2020-01-14/bresil-augmentation-de-85-de-la-deforestation-en-amazonie-en-2019

 https://www.youtube.com/watch?v=FY8nChMknPo

Pégé

samedi 25 juillet 2020

GÉOPOLITIQUE : Boris Johnson et le "conservatisme d'une seule nation" !

 Salut à tous,

Du site France Culture : Au XIXe siècle, Benjamin Disraeli développe la théorie du "One nation-conservatism" selon laquelle la classe ouvrière partagerait davantage d’idées avec les conservateurs qu’avec les libéraux. 150 ans plus tard, Boris Johnson reprend à son compte ce discours. Par conviction ou calcul politique ?  

  ¨ Quand Donald Trump a annoncé sa candidature aux primaires républicaines, à peu près tous les commentateurs autorisés ont crié au fou !  Comment un new-yorkais divorcé, remarié à une bimbo et connu pour ses frasques, pourrait-il convaincre la droite chrétienne, socle traditionnel du parti de droite américain ? Le parti républicain est, en outre, lié au business, et traditionnellement favorable au libre-échange. Trump, quant à lui, annonçait vouloir "démondialiser" l’économie. Les Républicains sont méfiants envers la Russie ? Trump copine avec Poutine. Vous verrez, ça ne marchera pas, disait-on. Et quand Trump a été adoubé par les Républicains, les mêmes ont prédit : c’est une folie, il n’a aucune chance. On connaît la suite...

Le phénomène des cygnes noirs en politique !

   Qui aurait imaginé que Viktor Orban, ancien dissident de tendance libérale, multiplie les succès électoraux après s’être rallié à la tradition "chrétienne-nationale" hongroise, en tout point opposée à sa tendance libérale et pro-européenne ? Qui aurait parié sur le capitaine Bolsonaro - renvoyé de l’armée - pour conquérir le Brésil ? Ou encore que la Ligue de Matteo Salvini, fondée par des illuminés qui voulaient quitter le Mezzogiorno pour créer leur "Padanie" devienne le premier parti en Italie ? On pourrait ainsi poursuivre la liste des péripéties ahurissantes...

Boris Johnson, une énigme ?
   Le dernier en date de ce phénomène s’appelle Boris Johnson. Longtemps considéré comme un imposteur, un histrion tourbillonnaire, il vient de remporter l’une des victoires électorales les plus étourdissantes de l’Angleterre moderne. En infligeant au Labour sa pire défaite depuis 1935. Il y a forcément des leçons à en tirer.

Le nationalisme version BoJo !

Il se réclame du « one-nation conservatism » et se place sous l’invocation de Benjamin Disraeli. Ce dernier, personnage haut en couleur, juif et anglican, romancier célèbre et impérialiste, a révolutionné le parti conservateur dans les années soixante du XIXe siècle. La grande idée de Disraeli, inventeur du « One nation-conservatism » fut que la classe ouvrière naissante pourrait bien partager davantage d’idées avec les conservateurs qu’avec les libéraux de son rival Gladstone.
A condition de faire appel au patriotisme des ouvriers et de se préoccuper de leur santé. Dans son roman, Sybil ou les Deux Nations, Disraeli peignait la misère des villes ouvrières et des mineurs. Et une fois devenu premier ministre, il entendit mettre fin à cette fracture sociale, en combattant la misère¨... ( Voir l'article au complet )

 https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/boris-johnson-et-le-conservatisme-dune-seule-nation?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1595339637
  
Pégé



Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

dimanche 12 juillet 2020

La croissance n’est pas la solution, elle est le problème !

Salut à tous,

Du site La Presse + : Réplique « Cessons de nous en remettre aux gouvernements pour sauver la planète ».  

   ¨ Réagissant aux manifestations spectaculaires de ces derniers jours en faveur de la protection du climat, les économistes Kevin Brooks, Benoit Pépin et Germain Belzile nous invitent à cesser « de nous en remettre aux gouvernements pour sauver la planète** ».

   Fidèles à l’idéologie libérale qui fonde leur discipline, mes collègues nous conseillent plutôt de « laisser faire » les « entrepreneurs » pour trouver les solutions adéquates, de nous fier à la « main invisible du marché » pour orienter la recherche de ces solutions et de ne surtout pas remettre en question la course à la croissance économique.

   Pourtant, c’est bien cette croissance phénoménale de la quantité de marchandises produites depuis 200 ans qui est en cause dans la catastrophe écologique actuelle. On ne peut produire en effet toujours plus de biens et de services sans utiliser au bout du compte toujours plus d’énergi

e et de matière (vivante ou inerte) et sans générer toujours plus de déchets. Certes, il est possible de réduire jusqu’à un certain point, pour chaque marchandise produite, la quantité de « ressources naturelles » mobilisées. Mais l’augmentation du nombre total de marchandises offertes à la vente tend à annuler les économies ainsi réalisées, et donc à aggraver la situation sur le plan écologique.

   Par ailleurs, il est fallacieux d’affirmer que c’est « dans les pays les plus développés et les plus libéraux sur le plan économique que les performances environnementales sont les meilleures ».

  Si l’air que nous respirons dans les grandes métropoles occidentales est un peu moins vicié que dans les villes d’Asie du Sud-Est ou d’autres « pays émergents », c’est tout simplement parce qu’une grande partie des marchandises que consomment aujourd’hui les entreprises et les ménages occidentaux sont produites en dehors du « premier monde ». Lorsque l’on en tient compte, ce qui est la moindre des cohérences, les « pays les plus développés et les plus libéraux » présentent les pires performances environnementales (par habitant) à l’échelle mondiale.

Deux visions de la pauvreté !

   Enfin, l’argument selon lequel cette fameuse croissance aurait au moins permis en deux siècles de réduire de 80 % à 10 % la proportion d’êtres humains vivant dans « l’extrême pauvreté » masque certaines réalités qu’il convient de souligner. Ces chiffres nous indiquent qu’il y a tout de même près de 800 millions de personnes dans le monde qui vivent encore avec moins de 1,90 $US par jour¨...
( Voir l'article au complet )

Pégé

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

samedi 4 juillet 2020

HISTOIRE : Nicolas Machiavel, "storico, comico e tragico" !

Salut à tous,

Du site France Culture: À l’heure où monarques et dictateurs côtoient des démocraties moribondes, "Une vie, une œuvre" vous emmène à Florence au temps de la Renaissance, à la rencontre d’un théoricien du réalisme politique qui se disait "historien, comique et tragique" : Nicolas Machiavel.  

¨   Une vie, une œuvre vous emmène à Florence en temps de guerre, au cœur d’une période troublée pendant laquelle les Lumières de la Renaissance côtoyaient les Ténèbres de la violence politique et religieuse. Vous rencontrerez un homme épris de liberté mais que sa légende noire fit et fait encore passer pour une canaille, Nicolas Machiavel.

   Revêtez vos plus beaux habits de cour et prenez vos armes pour vous frayer un chemin parmi les mercenaires et condottieres, en compagnie de Savonarole, des Borgia, des Médicis et même d'un prélat coupé en deux, avec l’auteur des bréviaires intemporels de philosophie politique que sont Le Prince et L’Art de la guerre.

   Niccolò Macchiavelli, penseur italien de la Renaissance, théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, était aussi poète et dramaturge. Fonctionnaire de la République florentine, il effectua diverses missions diplomatiques, notamment auprès de la papauté et de la cour de France. Il devint alors un observateur privilégié et aguerri de la mécanique du pouvoir et des ambitions qu'il suscite.
 
   "Historien, comique et tragique" ("storico, comico e tragico") : c'est ainsi que se désigne lui-même Machiavel, en signant une lettre adressée à son ami Guichardin, à propos des événements de 1525, et des temps troublés où Charles Quint assurait une mainmise sur la péninsule italienne.

   Historien, il n'a cessé de l'être, depuis les années où, nommé secrétaire à la chancellerie florentine, il effectue des missions diplomatiques à l'extérieur : il scrute alors la vie politique de Florence et des pays où il se rend, il analyse, il écrit, éclairé par la lecture des Anciens. Et ce, jusqu'à la fin de sa vie. Toute son œuvre est générée par ses activités politiques qui lui inspirent discours, commentaires, réflexions, pour aboutir à ce dernier grand texte, commandé par Jules de Médicis devenu le pape Clément VII, que sont les Histoires florentines où il traite de l'histoire contemporaine de Florence.
Comique, il écrit aussi des pièces de théâtre dont la plus connue, La Mandragore, à travers le rire et les personnages créés, fait écho à la politique et la vie publique dont il ne peut jamais vraiment s'éloigner.

   Tragique, comme sa description de la réalité des hommes, comme le destin et les qualités qu'il prête au Prince, qui "ne peut fuir le renom d'être cruel". Un réalisme politique froid, qui est à l'origine du terme "machiavélique" parfois utilisé à contresens. Aussi faut-il encore expliquer ce que "machiavélien" signifie¨...  ( Voir l'article au complet )

 https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/nicolas-machiavel-storico-comico-e-tragico?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1592741116

Pégé
 
Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

dimanche 21 juin 2020

Ce que James Baldwin nous apprend du racisme français !

Salut à tous,

Du site Slate.fr : Il est temps de penser le racisme à la française, de raconter son histoire, de déchiffrer ses codes et d’analyser ses concepts afin de ne plus transmettre l’ignorance volontaire.  

¨  James Baldwin, remis au goût du jour par le documentaire de Raoul Peck, I Am Not Your Negro, et dont Gallimard a publié le mois dernier une nouvelle édition de Notes of a Native Son (Chroniques d’un enfant du pays, traduit par Marie Darrieussecq), a des choses à nous dire aussi sur notre époque et sur le racisme made in France.

   Dans l’avant-dernier texte de ce recueil, intitulé ironiquement «Equal in Paris», Baldwin raconte l’affaire du drap de lit: son arrestation pour vol en décembre 1949, son dialogue kafkaïen avec les policiers venus l’interpeller, son séjour à Fresnes, son passage devant le juge, conclu par un non-lieu. Dans la salle d’audience, le sang du jeune Baldwin se glace lorsqu’il réalise «l’amusement» suscité par son aventure et ses démêlés avec la justice. «Il était inévitable que cette bonne humeur me rappelât les rires que j’avais entendus si souvent chez moi.» Ces rires, écrit-il, sont ceux des privilégiés qui se considèrent à l’abri de la misère et pour qui la souffrance de la vie n’est pas réelle. Baldwin était parti en France dans l’espoir d’y échapper. À Paris, il découvre au contraire l’universalité du regard porté sur lui. Baldwin comprend qu’il lui faudra vivre partout avec «ce rire qui ne s’arrête jamais» –et il devient Baldwin.

   Soixante-dix ans plus tard, le racisme est souvent vu en France comme un objet lointain, étranger, obsolète, neutralisé –un colis suspect sous sa cloche, qui ne risque plus de nous faire du mal. C’est un monstre ancien que l’Histoire et la République, droits de l’Homme en étendard, ont terrassé il y a longtemps sur le territoire national. Pourquoi donc remuer la boue du passé, agiter les ombres de la mémoire? Qu’on nous laisse, Français, aller de l’avant, progresser la conscience claire. Voudrait-on nous diviser? Saper les piliers d’une société déjà affligée de mille et une fractures en y distillant le poison du communautarisme?

   Conséquence de cette mise à distance: l’antiracisme est considéré comme une valeur positive surtout quand il n’a pas de dimension hexagonale ni trop actuelle. Combien de parcs, de stations de métro, de rues, de centres de loisirs portent le nom de Martin Luther King? Rosa Parks? Nelson Mandela? Voilà de dignes héros antiracistes. James Baldwin. Marielle Franco, peut-être un jour. Pourquoi? Parce que ces gens ont combattu un système d’oppression et l’idéologie de la suprématie blanche aux États-Unis, en Afrique du Sud ou au Brésil de Bolsonaro –loin de chez nous. Appliqué à la France, où le racisme flotte dans un vide anhistorique, l’antiracisme devient une lubie toxique, une maladie infantile de l’intellectuel, de l’universitaire ou de l’artiste. À quoi bon être antiraciste? En France, le Code noir s’est écrit tout seul. Les territoires d’Afrique du Nord et de l’Ouest se sont colonisés tout seuls. Les Africains se sont transportés tout seuls aux Antilles et aux Amériques dans la soute des bateaux négriers. Là-bas, ils se sont mis tout seuls au travail pour couper la canne à sucre et récolter le coton¨...  ( Voir l'article au complet )

http://www.slate.fr/story/177468/james-baldwin-racisme-francais?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1558620927
 
 Pégé

 Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

samedi 6 juin 2020

Les croyances religieuses au défi du Covid-19 !

Salut à tous,

Du site ORIENTXXI : Depuis plusieurs semaines, l’incompréhension domine quand on constate que certains groupes confessionnels ou communautaires renâclent à se plier aux règles sanitaires que la majorité des peuples considère comme indispensables pour enrayer la propagation du Covid-19. Comment l’expliquer ?

¨  En Orient, en Occident ou en Asie, dans des églises, des mosquées, des synagogues et d’autres lieux de rassemblement communautaire, des fidèles se rapprochent, se réunissent, communient et se congratulent, favorisant ainsi la diffusion du virus. Comment a-t-on pu oublier que la peste s’est répandue dans la Russie du XVIIIe siècle parce que les croyants faisaient la queue pour embrasser les icônes, réceptacles et agents de transmission de cette bactérie ? À leur décharge, les peuples d’alors ignoraient comment une épidémie se transmet. Comment expliquer les comportements d’aujourd’hui alors que tout prouve que le danger de propagation vient de la promiscuité humaine ?

Résistance à la mondialisation !

   En Corée du Sud, à l’origine de la propagation de l’épidémie début février, une grande partie des personnes infectées appartenait à un groupe chrétien marginal, l’Église Shincheonji de Jésus, dont beaucoup réclament depuis la dissolution. En Israël, pendant des semaines, les quartiers ultra-orthodoxes ont dédaigné les restrictions décidées par l’État. Compte tenu de leur très forte population, ces concentrations urbaines sont porteuses de tous les risques pour l’ensemble du pays.

Crime, châtiment et protection divine !
   Quand rien ne vient expliquer l’irruption d’un inconcevable drame — guerre, famine, cataclysme naturel ou humain, pandémie — les croyances sont une inépuisable source d’interprétations, d’où ne sont pas exclus des considérations politiques et des opportunismes idéologiques.

Desseins secrets !
    Les croyances apportent des réponses aux énigmes de l’existence et offrent un début de sens à ceux qui y adhèrent. S’il ne faut pas prendre des « messies » pour des lanternes, on ne devrait pas en revanche accorder la moindre attention à cette catégorie de personnes qui sont convaincus que la réalité ne peut être que raisonnable et que tout ce qui diverge par rapport au rationnel n’est que le produit d’un dessein secret, échafaudé par des forces forcément occultes. Les complotistes sont de cette eau-là.

La relative impuissance des gouvernants !

    En Israël, l’armée s’est redéployée autour de la ville ultra-orthodoxe de Bnei Brak, dont les habitants, parce qu’ils faisaient peu de cas de ce fléau terrestre, ont été largement infectés par le Covid-19. Devenue camp « assiégé », la zone est désormais entièrement confinée et sous couvre-feu militaire. Cette mesure extrême prouve qu’en période de drame national, l’État est souvent impuissant à faire admettre des décisions extra-ordinaires et qu’il ne peut y parvenir qu’en usant de mesures drastiquement contraignantes¨...  ( Voir l'article au complet )

 https://orientxxi.info/magazine/les-croyances-religieuses-au-defi-du-covid-19,3791

Pégé

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

dimanche 31 mai 2020

Les «vieux» sont-ils moins bien traités qu'avant ?

Salut à tous,

Du site  Slate : La crise du Covid-19 ne ferait que mettre en lumière un processus déjà entamé depuis plusieurs décennies.   

¨  «Jamais on n'avait exprimé avec une aussi tranquille impudeur le fait que la vie de tous n'a pas la même valeur.» Dans une lettre lue sur France Inter, lundi 4 mai, Michel Houellebecq s'est ému du sort réservé aux personnes âgées dans la crise du Covid-19. «Jusqu'à quand convient-il de réanimer les malades et de les soigner? 70, 75, 80 ans?», interroge l'écrivain, reprochant aux instances politiques et médicales une relative indifférence face au sort des plus vieilles et des plus vieux, pourtant les plus menacés par le virus.

   Le vieillissement des sociétés occidentales est un phénomène récent, qui a bouleversé le statut des aîné·es. Le cri d'alerte de Michel Houellebecq, salutaire sur le fond, laisse néanmoins entendre que la vieillesse serait aujourd'hui déconsidérée, voire haïe: comme si, par le passé, les personnes âgées avaient été traitées avec plus d'humanité. Mais qu'en est-il vraiment? Faisait-il si bon vivre quand on avait 60 ou 70 ans sous Louis XV, par exemple? Petit panorama de l'évolution du statut des vieilles, des vieux et de la vieillesse au fil des siècles.

Vieux d'hier et d'aujourd'hui !

   Une évidence, d'abord: les vieilles et les vieux d'aujourd'hui ne sont pas les mêmes qu'hier. «Sous l'Ancien Régime, on peut facilement qualifier de “vieux” quelqu'un qui a 45 ou 50 ans», indique l'historien Jean-Pierre Bois, auteur du livre Les Vieux. Avant que l'état civil ne se systématise au XIXe siècle et que l'espérance de vie n'augmente, tout est plutôt question d'aptitudes à la tâche: «Jusqu'à la Révolution française, la vieillesse est plus un état qu'un nombre d'années vécues. On découpe parfois les âges de la vie en quatre, comme les quatre saisons, pour obtenir des concordances merveilleuses. Mais cette partition n'a rien de très fixe ni élaboré.» 

Le «vieillard» et sa famille: une relation ambivalente !

   Jean-Pierre Bois met en garde contre deux écueils: «Dire que c'était mieux avant... et dire que c'était pire. En réalité, chaque société aborde les problèmes de la vieillesse avec ses codes, ses ressources, ses équilibres propres.» La différence indéniable entre l'époque moderne et aujourd'hui, selon lui, c'est l'émergence de la famille nucléaire (parents + enfants) qui éloigne les grands-parents du cercle initial. «Jusqu'au début du XXe siècle, les anciens ont généralement une place près du feu ou dans un coin plus éloigné de la partie centrale de la maison, la table étant réservée au chef de famille, développe Jean-Pierre Bois. Ils sont respectés car ils transmettent un savoir précieux et ont parfois une utilité au sein de la famille: aller chercher du bois mort, filer la laine...» 

  S'il arrive que trois générations vivent sous le même toit, cette configuration n'est pas pour autant systématique. Des personnes âgées peuvent vivre seules, à proximité de leur descendance. «Chacun intègre l'autre dans le cadre de sa sociabilité quotidienne, ce qui se traduit par un apport éducatif, matériel et affectif de la part du ou des grands-parents encore en vie», note Vincent Gourdon, auteur d'une Histoire des grands-parents. Ce modèle a surtout cours dans la moitié sud de la France, où la structure familiale est davantage patriarcale. «L'affaiblissement de la cohabitation entre les aïeuls et petits-enfants se produit véritablement à partir de la Première Guerre mondiale.»¨ ...  
( Voir l'article au complet )

 http://www.slate.fr/story/190539/famille-sante-retraite-statut-vieux-personnes-agees-evolution-covid-19?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1589953467

Pégé

 Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

samedi 23 mai 2020

HISTOIRE : Les infortunes d’un jeune chef en temps d’épidémie !

Salut à tous,

Du site OrientXXI : Les infortunes d’un jeune chef en temps d’épidémie. 

¨ Il sait qu’il va devoir affronter des obstacles, mais l’adversité l’attire. Il ne craint pas les revers de fortune et rêve de faire de grandes choses. Il dort peu, quelques heures par nuit, et mange souvent à la va-vite. En pleine débâcle sanitaire, il n’hésite pas à contredire ses services de santé qui ne l’écouteront pas toujours à leur tour. Il laissera ses hommes, frappés par une épidémie incurable, pour rejoindre la côte méditerranéenne de France. Les a-t-il sacrifiés à son ambition ? Sa carrière n’en souffrira pas. Pour l’heure, le général Bonaparte est à Paris et rêve d’Orient. Une année plus tard, il sera en Égypte puis en Palestine.

 Son expédition échouera. Si les raisons de l’échec de son aventure orientale sont multiples, la peste à Jaffa a sûrement pesé de manière importante. Un tableau d’Antoine-Jean Gros en porte le souvenir.

« L’Empire des Turcs s’écroule tous les jours » !

   En 1797, le général Bonaparte fait part au Directoire1 de son sentiment selon lequel « l’Empire des Turcs s’écroule tous les jours » et qu’il serait opportun d’agir en Orient. Il met en avant les avantages stratégiques et commerciaux que le pays peut en attendre. Charles-Maurice de Talleyrand, ministre des relations extérieures, soutient cette idée qui est déjà ancienne. Le feu vert est donné. En mai 1798, la campagne d’Égypte peut commencer.

   À peine débarqué en Égypte, Bonaparte adopte une politique du changement de régime, de libération des peuples et de modernisation de l’Orient, une sorte de néoconservatisme américain avant l’heure. Quelques jours auparavant, en route vers l’Égypte, il s’était fait la main sur Malte. En moins d’une semaine de séjour, il avait révolutionné à jamais le système de gouvernance de l’île : en particulier, établissement d’un code civil, abolition de l’esclavage, abolition des privilèges et des droits féodaux, fin de l’Ordre de Malte, création d’une nouvelle administration, administration de Malte et Gozo par une commission de gouvernement, réforme de l’administration des finances publiques, création de nouvelles écoles primaires, envoi de boursiers maltais en France.

       Arrivé en Égypte, sa victoire lors de la bataille des Pyramides contre les mamelouks2 (21 juillet 1798) le conforte dans ses choix stratégiques et politiques. La route du Caire lui est ouverte. Mais contrairement à ce qu’il peut croire alors, cette victoire n’augure rien de bon. Il s’ensuit une série de réussites militaires sans lendemain et de défaites, dont la plus importante est celle de la marine française à Aboukir, les 1er et 2 août 1798, face à l’amiral Horatio Nelson, qui prive l’armée de Bonaparte de toute possibilité de recevoir du renfort et de revenir en France. Le cours de son aventure orientale en est radicalement transformé.

Préparatifs sanitaires de guerre !
   Les historiens s’accordent à dire que le dispositif sanitaire mis en place en préalable à l’aventure orientale de Bonaparte avait été préparé avec soin. Mais il n’a pu être déployé comme il aurait fallu" ...   ( Voir l'article au complet )

https://orientxxi.info/les-infortunes-d-un-jeune-chef-en-temps-d-epidemie-de-la-peste-au-covid-19,3808

Pégé  

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

samedi 16 mai 2020

COMMENTAIRE : ¨Je suis fatiguée des peines qu’on a ¨ !

Salut à tous,

Du site  La Presse : Mardi soir, je regarde l’indispensable émission d’Anne-Marie Dussault, 24/60, sur RDI. Clémence DesRochers, en direct de son jardin, se souvient de sa grande amie Renée Claude, emportée, le matin même, par la COVID-19.  

¨   Les yeux tristes, la voix nouée, Clémence dit : « Je suis fatiguée des peines qu’on a. C’est épouvantable. D’abord, on vieillit… Mais de voir partir Renée et Monique Leyrac… C’est toute une époque dans laquelle on vivait… »

   Sa douleur et son découragement traversent l’écran et me frappent en plein cœur. Soudain, je prends conscience de la tragédie qui nous attend tous au détour. Il n’y a pas que notre mort qui nous guette. Il y a aussi la mort de ceux qu’on aime. Il y a surtout les morts de ceux qu’on aime.

   On vit d’abord la grande souffrance de perdre ses aïeux. Sa mère, son père, ses oncles, ses tantes, ses maîtres, ses guides. Ça nous déconstruit. Pour se consoler, on se dit que c’est le cycle de la vie. Que c’est la loi du temps. Qu’ils étaient là avant nous. Et que c’est normal qu’ils soient rendus au-delà avant nous aussi.

   Mais quand commencent à disparaître les gens de notre cohorte, les gens de notre époque, ça doit être infernal. Les paroles rassurantes ne tiennent plus. C’est toujours le cycle de la vie. Mais c’est notre cycle à nous. On fait partie du tourbillon.

   Ce sont les gens de notre présent qui s’évanouissent. Comme si le puzzle du destin, qu’il nous avait fallu tellement de temps à résoudre, se défaisait morceau par morceau.
« Fatiguée des peines qu’on a… »

   Je me mets à la place de Clémence. Apprendre que son amie est partie. Son amie avec qui elle a eu 20 ans. Son amie avec qui elle a ri, chanté, dansé. Son amie avec qui elle était au début du temps nouveau. C’est une lumière qui s’éteint dans sa demeure. Une chambre qui se condamne. Un jardin qui rétrécit. Une vivace qui ne refleurira plus.

   Un deuil, ça épuise. Imaginez quand il s’ajoute à d’autres qu’on vient à peine de traverser. Ça accable.

   Des âmes fatiguées, il y en a plein, en ce moment. Tourner ou faire glisser les pages nécrologiques du journal donne le vertige. Il y a tellement de noms, tellement de visages, tellement d’existences qui se terminent en 2020. Le récit d’une génération se transforme en épitaphes. Et pour chacun de ces êtres, combien de proches abandonnés. La peine de ces milliers de gens, on ne l’entend pas. Leurs larmes sont trop discrètes, trop sincères pour passer par-dessus le tumulte de nos humeurs quotidiennes.

   Faut dire qu’on a raison d’être maussades. On a raison d’être à bout¨...   
( Lire le commentaire au complet )

https://plus.lapresse.ca/screens/fade8205-5a53-4e94-be7b-cfa78c1f0e28__7C___0.html?utm_medium=Facebook&utm_campaign=Microsite+Share&utm_content=Screen&fbclid=IwAR05G3-VDQ49m76g3LpJ8EdinVm-L8iCxx_Z_Hca5V50ExuxkaoxBC_oY60   

Pégé

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

vendredi 8 mai 2020

RÉFLEXION : Une terre sans moustique ni pou !

Salut à tous,

Du site Québec Science :  Mon frère, le géologue, me disait un jour: «Tu sais, la Terre, nous lui sommes profondément indifférents, elle se passerait bien de nous. Quand nous aurons tout détruit de sa beauté, elle s’en refera une, elle sera belle une autre fois, mais serons-nous encore là pour le constater?»  

¨ Les temps cosmiques et géologiques sont des temps qui nous dépassent. La beauté du monde n’est pas humaine, elle se situe hors de notre entendement; en sommes-nous si jaloux? Car il faut croire que l’humain vit sur la Terre dans le seul but de la défigurer.

   J’ai une amie qui revient d’Hawaï. Ces îles volcaniques, depuis toujours isolées du reste du monde, s’étaient au fil du temps transformées en paradis des arbres et des fleurs, bougainvilliers, orchidées, hibiscus, oiseaux du paradis et des dizaines de variétés dont on ne saurait plus dire le nom. Sur ces îles et ces îlots poussait une forêt tropicale aux arbres magnifiques, dont le fameux Santal, arbre mythique, bois odorant dont les efflu­ves portent à la méditation, invitent à la sagesse et inspirent le calme. Il n’y avait ni prédateur, ni reptile, ni moustique, ni pou, ce qui est bon pour la paix de l’esprit et le repos des vieilles âmes. Soixante-trois espèces d’oiseaux habitaient les îles, en compagnie d’une sorte de chauve-souris et du phoque moine, vieux mammifère solitaire et grognon. La tortue des mers venait pondre ses œufs sur la plage, à l’ombre des palmiers, en toute tranquillité.

   Il y a près de 2 000 ans, des humains ont abordé ce paradis, c’étaient des Polyné­siens de la famille des Maoris, en provenance des îles Marquises. Ils amenaient avec eux la religion des grands Tabous et du Mana, ils apportaient aussi des chiens et des cochons. Plusieurs générations occupèrent pacifiquement les îles de l’Archipel, allant de l’une à l’autre à bord de leur fameuse pirogue, le va’a. Grands navigateurs, ils connaissaient les constellations, sachant s’orienter en haute mer à la seule observation des vagues, du ciel et du vent. Ils mangeaient du porc, des poissons, de la tortue, de grosses mangues juteuses et des bananes. Les chiens étaient heureux qui n’avaient pas de puces, le temps était au beau fixe, avec beaucoup de soleil, beaucoup de pluie, de la chaleur à profusion.

   Puis vinrent les bateaux européens. Les îles furent officiellement découvertes en 1778 par le capitaine Cook, qui y trouva d’ailleurs une mort tragique aux mains des indigènes. La Pérouse, Vancouver et combien d’autres vinrent mouiller dans les parages de l’archipel malencontreusement nommé Sandwich, en l’honneur du comte anglais à qui l’on doit le plat du même nom, oh! malheur toponymique! À partir de là, l’île fut déflorée, spoliée, transformée, littéralement salie. Les Anglais n’apportaient pas que des chevaux, des chèvres et des moutons; venaient avec eux les jeux de pouvoir, la hiérarchie monarchique, la syphilis, toute l’avidité, toute la violence, tous les maux du monde¨...  ( Voir l'article au complet )

 https://www.quebecscience.qc.ca/serge-bouchard/une-terre-sans-moustique-ni-pou/

Pégé 

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

dimanche 3 mai 2020

Comment Victor Hugo a écrit "Les Misérables" ?

Salut à tous,

 Du site France Culture : "Mes amis, retenez ceci. Il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs." ( Victor Hugo )  

¨    “Tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l'homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l'atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus (...) tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.” Dès sa célèbre préface des Misérables, qui tient en une seule phrase, Victor Hugo pose l'enjeu de ce livre total. Avec ses personnages de Cosette, Gavroche, Jean Valjean ou Marius, cette oeuvre est aujourd'hui l'une des plus connues au monde, les plus adaptées, sous forme de manga, de télénovelas, de film ou de comédie musicale. Le récent succès du film de Ladj Ly, Les Misérables, qui cite le roman et y fait référence sans pour autant en être une adaptation, a remis en avant l'actualité du propos politique de Hugo, quant à la violence, la misère ou l'éducation.

   Jean-Marc Hovasse : "L’ambition politique et sociale de Victor Hugo avec Les Misérables est considérable. Il s’agit de fonder la démocratie avec un peuple qui sait lire. L’ambition de Victor Hugo, c’est d’élever, comme on parle des élèves, d’élever son lecteur. De constituer le peuple dans la grande république qu’il rêve pour la France, l’Europe et le monde. Son ambition c’est d’être lu et d’avoir une incidence, une utilité dans le monde entier. Et c’est extraordinaire de constater combien ça a marché parce que c’est le roman français sans doute le plus connu dans le monde entier. On trouve dans Les Misérables tout Victor Hugo, c’est très important. On trouve le Hugo politique, le Hugo dramaturge, le Hugo poète, d’abord dans l’écriture ; Rimbaud dit que c’est un poème. On a tout Hugo aussi parce qu’on a le Hugo d’avant l’exil et le Hugo de l’exil, mêlés. Sa femme a mis en évidence les liens qui existent entre Marius et lui-même, qui sont évidents quand on connaît la biographie. Et Hugo lui-même dans une déclaration dit “ce sont des quasi mémoires”. C’est le sommet de son oeuvre."

Littéralement, le roman d’une vie !

   Hugo écrit ce roman sur 17 années, en deux fois diamétralement opposées, à deux moments presque opposés de son évolution personnelle et politique.

   La première fois, en 1845, il a 43 ans et le livre s’appelle alors Les Misères. Au sommet de sa carrière, académicien, mondain, reçu par le Roi, Hugo est honoré partout. Il vient d’être nommé Pair de France, l’équivalent d’un sénateur, dans le parti de l’ordre, conservateur. Mais il est pris en flagrant délit d’adultère. Sa réputation ternie, le roi lui demande de se faire oublier quelques temps. Dans son bureau de la Place des Vosges, il s’isole et écrit, frénétiquement, sa réponse à la Comédie humaine de Balzac à partir du destin d’un forçat libéré du bagne, Jean Valjean.

   Jean-Marc Hovasse : "Hugo déplace les horaires de repas, il travaille énormément, le matin, l’après-midi, le soir. Il s’enferme dans son roman. Sa documentation, c’est là où c’est troublant, il l’a accumulée depuis des années." Habité par la question sociale depuis longtemps, Hugo fait appel à ses anciennes visites de prisons, de bagnes, d’usines, de villes comme Montfermeil, de rencontres avec des ouvrières, pour écrire au plus près du réel, de la misère. Mais alors qu’il a écrit les trois quarts du récit, survient la révolution de 1848, Hugo arrête tout pour se consacrer à la politique. Élu à l’Assemblée nationale, il tient de grands discours sur le prolétariat, la liberté de la presse, l’éducation... qu’il déclinera plus tard dans son roman¨...  ( Voir l'article au complet )

 https://www.franceculture.fr/litterature/comment-victor-hugo-a-ecrit-les-miserables?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1588436348

Pégé

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19

jeudi 23 avril 2020

COVID-19, Chine, Walmart et centre d’achats des Colocs !

Salut à tous,

 Du site LeDevoir : «La COVID-19 a forcé toute la planète à se mettre sur "pause" et tous les pays prennent maintenant conscience de la faiblesse de leur économie locale et de leur dépendance face aux grandes puissances économiques».

¨ Pourquoi ces quatre entités font autant peur aux économies locales ? En fait, elles ont en commun de chercher à les réduire à néant.

   La COVID-19 a forcé toute la planète à se mettre sur « pause » et tous les pays prennent maintenant conscience de la faiblesse de leur économie locale et de leur dépendance face aux grandes puissances économiques qui contrôlent l’approvisionnement de plusieurs secteurs économiques, dont entre autres les fournitures médicales et pharmaceutiques. Que restera-t-il de notre tissu économique après la pandémie ? Les sociétés vont compter leurs morts autant dans leur population que chez les PME et petits commerces qui n’y survivront pas. En conséquence, il est fort à parier que le discours mondialiste changera de manière importante.

   À l’échelle planétaire, la Chine est le Walmart de l’humanité. C’est la raison pour laquelle Donald Trump en a autant peur et lui a imposé des mesures pour contrer les dommages causés dans l’économie américaine locale. À l’image du centre d’achats chanté par les Colocs, il a sorti le bulldozer et a fait passer à la Chine un mauvais quart d’heure.

   Actuellement, le Québec prend aussi conscience que la santé de sa population et la protection des travailleurs de la santé sont dépendantes des livraisons de matériel médical et de fournitures pharmaceutiques en provenance de la Chine et d’ailleurs. Quelles sont ses options pour devenir autonome ?

Petites et grandes surfaces !
   Difficile à comprendre pourquoi le gouvernement du Québec demande d’acheter local et laisse les Walmart et Costco entièrement ouverts pendant la pandémie. En effet, tous les produits offerts dans nos petits commerces fermés sont actuellement disponibles dans ces grandes surfaces. Alors que les ventes de nos PME et petits commerces sont à zéro, celles des grandes multinationales sont au maximum. C’est le monde idéal pour ces grandes entreprises, car la concurrence est nulle, neutralisée et placée sur respirateur artificiel par les gouvernements canadien et provinciaux. Nos cultivateurs jettent leur lait pendant que Walmart vend des produits laitiers américains sur ses tablettes. Ce qui est paradoxal, c’est que de nombreux consommateurs achètent des produits dans ces grandes surfaces avec de l’argent qui leur est versé à même nos taxes parce qu’ils ont perdu leur emploi dans une de nos PME. Où sont la justice et l’équité dans tout ça ? Où iront les profits réalisés par ces multinationales avec une partie de nos taxes pendant que nos entrepreneurs locaux subissent des pertes importantes ?¨... ( Voir l'article au complet )

 https://www.ledevoir.com/opinion/idees/577445/covid-19-chine-walmart-et-centre-d-achats-des-colocs?fbclid=IwAR3PNyQRxlJc1KkElW4hruyxLKaqWaKCKoJhst-XMq82_flM-Jv4zetAvRs

 Pégé

Windows 7 / Windows 10 / Ubuntu 18.04 LTS / Linux Mint 19