samedi 25 août 2018

L'Amérique latine, à la recherche d'une autre universalité !

Salut à tous,  

Du site L` Echo : Appartenant à un continent long de plusieurs milliers de kilomètres, des pays comme l'Argentine, le Mexique, le Brésil ou le Pérou partagent-ils une même "philosophie" ?

   ¨  Il est impossible de répondre à cette question sans évoquer l'histoire de ce continent, c'est-à-dire sa conquête. En effet, non seulement l'Europe a imposé une découpe territoriale et une structure économico-politique à l'Amérique latine, mais elle a également déterminé comment il fallait penser le Nouveau monde et au sein de celui-ci.

  En 1908, un congrès mondial de philosophie se tient à Heidelberg, en Allemagne. Le philosophe et diplomate péruvien Francisco García Calderón fait un état des lieux des grands courants de la philosophie en Amérique du Sud. Il soutient que, jusqu'ici, les Latino-américains se sont contentés d'importer les courants européens. Comment expliquer ce constat? La dépendance politico-économique est également culturelle: l'éducation est peu développée, la vie politique demeure très instable, la religiosité empêche le développement du libre arbitre, les nécessités de vie et de croissance favorisent l'attrait pour la richesse au détriment de la philosophie. Ce qui n'empêche pas Francisco García Calderón de penser que l'avenir de la philosophie réside bien en Amérique Latine.

La philosophie de la libération !
   Après la seconde guerre mondiale, le philosophe mexicain Leopoldo Zea Aguilar pose un diagnostic cinglant: étant donné que l'Europe a sombré dans le racisme, le capitalisme et le totalitarisme, elle n'est plus en mesure d'assumer ses idéaux universalistes. Au regard de cette situation, il est temps pour l'Amérique latine de s'émanciper de sa tutelle intellectuelle en produisant un nouvel humanisme. À partir des années 60, la "philosophie de la libération" (à ne pas confondre avec la "théologie de la libération") va revendiquer une mise en contexte de la philosophie.

Appropriation et réappropriation ! 
   Actuellement, les études "postcoloniales" ont le vent en poupe. Partant du constat que, même évincé, le colonialisme subsiste à d'autres niveaux, elles sondent les traces de sa présence dans les représentations, les images et les mémoires collectives. L'objectif est de s'en prendre aussi bien au récit national postcolonial qui tente d'effacer l'expérience des minorités qu'au modèle économique occidental.

    Faisant de l'hospitalité son principe, le cosmopolitisme désigne son horizon d'accomplissement. Une autre forme d'universalité accompagnée d'une véritable compréhension de la pluralité peut-elle émerger à partir de là ? ¨...    ( Voir l`article au complet )

https://www.lecho.be/actualite/archive/L-Amerique-latine-a-la-recherche-d-une-autre-universalite/10036495 

Pégé  

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lundi 13 août 2018

En guerre contre le ¨franglais¨...

 Salut à tous,

On sait tous que la langue française est une belle langue, vivante, descriptive, imagée, permettant de pouvoir facilement exprimer nos sentiments, nos souvenirs, nos petites choses de la vie comme les grandes, et pourtant... 

Du site L`Express : "Un pays qui perd sa langue perd sa culture ; un pays qui perd sa culture perd son identité ; un pays qui perd son identité n'existe plus. C'est la plus grande catastrophe qui puisse lui arriver."J.Saget/AFP  


    ¨  Vers la fin des années 1950, une nouvelle machine, complexe, sophistiquée, fait son apparition : elle va révolutionner nos manières de communiquer. Son nom anglais - qui vient du latin computus, compte, calcul - est computer. Mais comment traduire exactement computer dans notre langue ? Le mot compteur est déjà pris, pour désigner le relevé d'eau, de gaz et d'électricité. C'est alors qu'en1955, discutant avec ses collègues scientifiques, un latiniste passionné de théologie leur explique que cette nouvelle machine lui fait penser à la création du monde par le Deus ordinator, Dieu ordonnateur de toute créature.

   Le mot "ordinateur" est né ! Qu'une ancienne langue, comme le latin du Moyen Âge, puisse servir à adapter en français un terme anglais désignant un objet si moderne, rien ne saurait réjouir davantage Michel Serres, qui vient de publier une Défense et illustration de la langue française aujourd'hui.* Voilà un court et stimulant essai sur la saveur et la beauté des mots de notre langue, passant du théâtre de Molière à l'émission de télévision The Voice, sans négliger le Capitaine Haddock, Raymond Devos ou les hommes politiques français.

Les sciences construisent une nouvelle vision du monde

Dans les années 1960, au moment où triomphe la pensée marxiste, le jeune Michel Serres prophétise la fin de l'ère industrielle et l'entrée dans celle de la communication. C'est ainsi que dans les années 1970, il fait d'Hermès, le dieu antique des messagers et des voyageurs, le symbole de la société à venir. Dans les années 1980, au moment où il enseigne aux Etats-Unis, à l'université de Stanford, il anticipe l'urgence écologique, face à la pollution généralisée, et annonce les catastrophes de la planète.

Quelle sera la langue de communication universelle?

C'est que Michel Serres a vu mourir la langue de son enfance, le patois d'occitanie que parlaient ses parents à Agen, dans le Lot et Garonne, où il a vécu toute sa jeunesse. Pourquoi et comment une langue meurt-elle ? Si elle ne peut plus tout dire du monde qui l'entoure, a-t-elle déjà virtuellement disparu ? La question se pose pour le français aujourd'hui : notre langue française devient-elle une langue "régionale" ? Peut-on tout dire en français ? Et pour combien de temps ? Du pékinois et du cantonais en Chine, ou de l'ourdou en Inde, qui peut deviner laquelle de ces langues deviendra demain celle de communication universelle ? ¨...
( Voir l`article au complet ) 

https://www.lexpress.fr/culture/livre/michel-serres-en-guerre-contre-le-franglish_2029611.html 


 Pégé  

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