dimanche 21 juin 2020

Ce que James Baldwin nous apprend du racisme français !

Salut à tous,

Du site Slate.fr : Il est temps de penser le racisme à la française, de raconter son histoire, de déchiffrer ses codes et d’analyser ses concepts afin de ne plus transmettre l’ignorance volontaire.  

¨  James Baldwin, remis au goût du jour par le documentaire de Raoul Peck, I Am Not Your Negro, et dont Gallimard a publié le mois dernier une nouvelle édition de Notes of a Native Son (Chroniques d’un enfant du pays, traduit par Marie Darrieussecq), a des choses à nous dire aussi sur notre époque et sur le racisme made in France.

   Dans l’avant-dernier texte de ce recueil, intitulé ironiquement «Equal in Paris», Baldwin raconte l’affaire du drap de lit: son arrestation pour vol en décembre 1949, son dialogue kafkaïen avec les policiers venus l’interpeller, son séjour à Fresnes, son passage devant le juge, conclu par un non-lieu. Dans la salle d’audience, le sang du jeune Baldwin se glace lorsqu’il réalise «l’amusement» suscité par son aventure et ses démêlés avec la justice. «Il était inévitable que cette bonne humeur me rappelât les rires que j’avais entendus si souvent chez moi.» Ces rires, écrit-il, sont ceux des privilégiés qui se considèrent à l’abri de la misère et pour qui la souffrance de la vie n’est pas réelle. Baldwin était parti en France dans l’espoir d’y échapper. À Paris, il découvre au contraire l’universalité du regard porté sur lui. Baldwin comprend qu’il lui faudra vivre partout avec «ce rire qui ne s’arrête jamais» –et il devient Baldwin.

   Soixante-dix ans plus tard, le racisme est souvent vu en France comme un objet lointain, étranger, obsolète, neutralisé –un colis suspect sous sa cloche, qui ne risque plus de nous faire du mal. C’est un monstre ancien que l’Histoire et la République, droits de l’Homme en étendard, ont terrassé il y a longtemps sur le territoire national. Pourquoi donc remuer la boue du passé, agiter les ombres de la mémoire? Qu’on nous laisse, Français, aller de l’avant, progresser la conscience claire. Voudrait-on nous diviser? Saper les piliers d’une société déjà affligée de mille et une fractures en y distillant le poison du communautarisme?

   Conséquence de cette mise à distance: l’antiracisme est considéré comme une valeur positive surtout quand il n’a pas de dimension hexagonale ni trop actuelle. Combien de parcs, de stations de métro, de rues, de centres de loisirs portent le nom de Martin Luther King? Rosa Parks? Nelson Mandela? Voilà de dignes héros antiracistes. James Baldwin. Marielle Franco, peut-être un jour. Pourquoi? Parce que ces gens ont combattu un système d’oppression et l’idéologie de la suprématie blanche aux États-Unis, en Afrique du Sud ou au Brésil de Bolsonaro –loin de chez nous. Appliqué à la France, où le racisme flotte dans un vide anhistorique, l’antiracisme devient une lubie toxique, une maladie infantile de l’intellectuel, de l’universitaire ou de l’artiste. À quoi bon être antiraciste? En France, le Code noir s’est écrit tout seul. Les territoires d’Afrique du Nord et de l’Ouest se sont colonisés tout seuls. Les Africains se sont transportés tout seuls aux Antilles et aux Amériques dans la soute des bateaux négriers. Là-bas, ils se sont mis tout seuls au travail pour couper la canne à sucre et récolter le coton¨...  ( Voir l'article au complet )

http://www.slate.fr/story/177468/james-baldwin-racisme-francais?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1558620927
 
 Pégé

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samedi 6 juin 2020

Les croyances religieuses au défi du Covid-19 !

Salut à tous,

Du site ORIENTXXI : Depuis plusieurs semaines, l’incompréhension domine quand on constate que certains groupes confessionnels ou communautaires renâclent à se plier aux règles sanitaires que la majorité des peuples considère comme indispensables pour enrayer la propagation du Covid-19. Comment l’expliquer ?

¨  En Orient, en Occident ou en Asie, dans des églises, des mosquées, des synagogues et d’autres lieux de rassemblement communautaire, des fidèles se rapprochent, se réunissent, communient et se congratulent, favorisant ainsi la diffusion du virus. Comment a-t-on pu oublier que la peste s’est répandue dans la Russie du XVIIIe siècle parce que les croyants faisaient la queue pour embrasser les icônes, réceptacles et agents de transmission de cette bactérie ? À leur décharge, les peuples d’alors ignoraient comment une épidémie se transmet. Comment expliquer les comportements d’aujourd’hui alors que tout prouve que le danger de propagation vient de la promiscuité humaine ?

Résistance à la mondialisation !

   En Corée du Sud, à l’origine de la propagation de l’épidémie début février, une grande partie des personnes infectées appartenait à un groupe chrétien marginal, l’Église Shincheonji de Jésus, dont beaucoup réclament depuis la dissolution. En Israël, pendant des semaines, les quartiers ultra-orthodoxes ont dédaigné les restrictions décidées par l’État. Compte tenu de leur très forte population, ces concentrations urbaines sont porteuses de tous les risques pour l’ensemble du pays.

Crime, châtiment et protection divine !
   Quand rien ne vient expliquer l’irruption d’un inconcevable drame — guerre, famine, cataclysme naturel ou humain, pandémie — les croyances sont une inépuisable source d’interprétations, d’où ne sont pas exclus des considérations politiques et des opportunismes idéologiques.

Desseins secrets !
    Les croyances apportent des réponses aux énigmes de l’existence et offrent un début de sens à ceux qui y adhèrent. S’il ne faut pas prendre des « messies » pour des lanternes, on ne devrait pas en revanche accorder la moindre attention à cette catégorie de personnes qui sont convaincus que la réalité ne peut être que raisonnable et que tout ce qui diverge par rapport au rationnel n’est que le produit d’un dessein secret, échafaudé par des forces forcément occultes. Les complotistes sont de cette eau-là.

La relative impuissance des gouvernants !

    En Israël, l’armée s’est redéployée autour de la ville ultra-orthodoxe de Bnei Brak, dont les habitants, parce qu’ils faisaient peu de cas de ce fléau terrestre, ont été largement infectés par le Covid-19. Devenue camp « assiégé », la zone est désormais entièrement confinée et sous couvre-feu militaire. Cette mesure extrême prouve qu’en période de drame national, l’État est souvent impuissant à faire admettre des décisions extra-ordinaires et qu’il ne peut y parvenir qu’en usant de mesures drastiquement contraignantes¨...  ( Voir l'article au complet )

 https://orientxxi.info/magazine/les-croyances-religieuses-au-defi-du-covid-19,3791

Pégé

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