dimanche 28 juillet 2019

OPINION : La mort, source de vie !

 Salut à tous,

 Du site leQuotidien : « C’est beau la mort, c’est plein de vie dedans », chantait Félix Leclerc. Il ne croyait pas si bien dire, mais cette idée n’en est pas moins difficile à appréhender – et surtout à accepter – pour la plupart d’entre nous. Le fait est que parler de la mort n’est pas chose aisée. C’est un sujet tabou, en quelque sorte. Cela s’explique par le fait que, pour nous, la mort est le plus souvent associée à la souffrance et au chagrin. Mais pourtant, la mort fait partie de la vie, comme on dit. Elle est même notre seule certitude, dit-on parfois. Alors, pourquoi la mort nous fait-elle si peur ? 

¨ De manière générale, je dirais que si nous redoutons autant la mort, c’est qu’elle est entourée de mystère et que nous n’y sommes pas bien préparés. Ainsi, si « philosopher, c’est apprendre à mourir », comme disait Montaigne, force est de constater que nous manquons cruellement de philosophie. Cela dit, je pense que le problème de la mort est avant tout une affaire de perspective. J’entends par là que si la mort nous apparaît aussi redoutable, c’est que nous n’arrivons pas à comprendre et à apprécier son rôle dans la nature. Et pourtant, nous verrons que la mort est non seulement un passage obligé, mais aussi un bienfait – d’un certain point de vue, du moins.¨

   Un bienfait, mais pour qui ? Évidemment, si nous nous bornons à appréhender les choses sur la seule base de notre individualité, cette idée n’a aucun sens. En effet, pour la plupart d’entre nous, la mort apparaît comme un mal, car elle nous prive de nos proches, et éventuellement de la jouissance de notre propre vie. En ce sens, la mort peut donc être perçue comme une force destructrice qui annihile tout sur son passage. Or, si nous nous efforçons de changer le regard que nous portons sur les choses, nous constatons que la mort n’est pas seulement une force destructrice, mais aussi, et surtout, une force créatrice. À toutes les échelles du vivant, en effet, la mort fait oeuvre utile. Car c’est de la mort qu’émerge la nouvelle vie.
   
   Les Anciens avaient l’habitude de concevoir la nature comme un « grand vivant », c’est-à-dire que tous les êtres qui la constituent forment un tout indissociable. Marc Aurèle, philosophe stoïcien du 2e siècle, disait d’ailleurs ceci au sujet de l’être et de la mort : « Tous ces êtres que tu vois, la Nature qui gouverne le tout instantanément les transforme. De leur substance, elle produira d’autres êtres, puis de la substance de ceux-ci, d’autres encore, afin que le monde demeure toujours jeune. ». Ce qu’il faut en comprendre, c’est que c’est grâce à la mort que le cosmos évolue et se renouvelle sans cesse. Sans la mort, notre monde se « fossiliserait », en quelque sorte. Et nous-mêmes, ne sommes-nous pas des poussières d’étoiles, comme l’a si bien dit l’astrophysicien Hubert Reeves ?

   Cette formule, en plus d’être jolie, est rigoureusement vraie. En effet, le processus d’apparition de la vie est intimement lié à la mort de certaines étoiles qui, en s’effondrant sur elles-mêmes, ont disséminé un peu partout dans l’univers les ingrédients de la vie. La leçon à en tirer, c’est qu’en délaissant le point de vue microscopique (l’échelle humaine) au profit du point de vue macroscopique (l’échelle cosmique), nous pouvons pleinement apprécier le caractère créatif de la mort. C’est effectivement grâce à elle que la vie est apparue dans l’univers, mais aussi à travers elle que la vie continue de prospérer.
La mort est donc non seulement inéluctable, mais elle est aussi indispensable. Cela est vrai à l’échelle cosmique, mais aussi à l’échelle humaine, car bien que nous n’ayons absolument rien à gagner dans le fait de devoir mourir, nous savons qu’il est nécessaire que nous mourrions un jour afin de laisser notre place à d’autres. La mort nous impose ainsi une leçon d’humilité, et ce n’est qu’en l’acceptant que nous pourrons trouver la sérénité.

   Cela dit, il est normal de ressentir de la peine lors du décès d’un proche, ou encore d’avoir certaines appréhensions face à sa propre mort. Seulement, c’est une erreur de concevoir la mort comme un mal ou une aberration. Qui plus est, sans la mort, quelle valeur et quel sens la vie pourrait-elle bien avoir ?
* Texte de Sébastien Lévesque

Pégé 
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samedi 20 juillet 2019

Point de vue : États-Unis : un coup d’État sans coup de feu !

 Salut à tous,

 Du site Le Soleil : Ce qui se produit aux États-Unis est fort préoccupant. Non pas en raison des multiples démonstrations du locataire de la Maison-Blanche de son sexisme, racisme et refus de suivre les moindres règles de bienséance et encore moins des principes démocratiques, mais bien par l’apparent échec du système de «check and balance».

¨  Selon ce principe, chacune des branches du gouvernement, l’Exécutif représenté par la Maison-Blanche, le législatif représenté par les deux chambres, soit le Congrès et le Sénat, et le judiciaire représentés par la Cour suprême, limite le pouvoir des autres branches, chacune de celle-ci surveillant les deux autres. Le système ne fonctionne que dans la mesure où aucune des branches n’abdique son pouvoir.

   Or, force est de constater que la branche législative, ou à tout le moins le Sénat, a abdiqué ses pouvoirs en se refusant toute critique du président américain, peu importe les comportements ou propos. Et ce, malgré l’évidente contradiction entre le discours d’un parti qui se targue d’avoir des valeurs «pro-familles» et les agissements du locataire de la Maison-Blanche.
    
   Trump bénéficie ainsi d’un mouvement entamé sous la présidence de Barack Obama par le puissant leader du Sénat, le républicain Mitch McConnell. Celui-ci a politisé à outrance le Sénat refusant par exemple de convoquer quelque candidat que ce soit aux auditions nécessaires pour une nomination à la Cour suprême, préférant attendre l’élection de Donald Trump. Le but, réussi, était de politiser la Cour suprême afin qu’elle juge en fonction des lignes de parti.

   Ce faisant, les deux branches n’exercent plus, ou de moins en moins, leur rôle constitutionnel dont l’objectif était d’éviter qu’une seule personne puisse exercer trop de pouvoirs. Les pères fondateurs avaient érigé ce système croyant qu’ainsi la démocratie pourrait être préservée.
   
   Trump hérite donc des politiques de Mitch McConnell et bénéficie d’un pouvoir dont aucun de ses prédécesseurs, y compris Richard Nixon, n’a eu. Il peut faire et dire ce qu’il veut sans crainte d’une rétribution par l’une des deux branches, le Sénat se refusant à la moindre critique du Président et favorisant sans la moindre vergogne la nomination de juges républicains purs et durs à la Cour Suprême et dans les cours fédérales. Cela s’est traduit récemment par des commentaires racistes envers des élus de couleur qui ne sont pas de son opinion, le Président les enjoignant de «retourner chez eux» sous les chants de ses supporters.

   Nous ne sommes plus loin du début du nationalisme-socialisme en 1933. Encore un peu et nous assisterons impuissant à des affrontements physiques entre les tenants du trumpisme et les immigrants, légaux ou non, qui seraient la source de toute la déchéance de cette Amérique qui cherche à être grande de nouveau (Make América Great Again). Un discours qui n’est pas sans rappeler celui qui nous a donné, entre autres, la Seconde Guerre mondiale. Dans ce contexte, Trump n’est qu’un symptôme d’un système où un parti a pris le contrôle et renonce à exercer ses pouvoirs. À cela s’ajoutent les découpages électoraux qui font en sorte que le parti au pouvoir au Sénat y soit maintenu, ce qui a été avalisé dans une récente décision de la Cour suprême.

   En d’autres mots, nous assistons à un coup d’État sans coup de feu où peu à peu, pas à pas, le parti Républicain s’assure de conserver le pouvoir, envers et contre tous. Au risque de la stabilité mondiale et de la démocratie. Le parti républicain est devenu amoral et ne compte plus que l’exercice du pouvoir, pour le pouvoir¨.

https://www.lesoleil.com/opinions/etats-unis--un-coup-detat-sans-coup-de-feu-69db24fec73ca23b2f6c610926a7f92f 

https://www.quebecscience.qc.ca/societe/trump-une-anomalie-qui-nargue-les-politologues/

Pégé 



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