dimanche 30 septembre 2018

Géopolitique : Les murs envahissent peu à peu notre planète !

Salut à tous,  

 Du site Néon : Les cloisons se dressent sur la planète, marquant les frontières, séparant les populations. Mais pourquoi mettons-nous autant d’énergie à nous emmurer ?  

    ¨ Donald Trump n’est pas le seul à rêver d’un mur hermétique pour fermer ses frontières. Depuis la chute du mur de Berlin, une quarantaine de pays ont construit de telles barricades. Alors qu’on dénombrait 16 murs en 1989, on en compte près de 70 aujourd’hui. Au moins 30 constructions ont été décidées après le 11 septembre 2001 et 15 depuis 2015. Parfois, les gouvernements visent plutôt l’effet d’annonce.

   Ainsi, le Brésil a déclaré en 2013 vouloir créer un « mur virtuel », sous contrôle de drones et de satellites, le long de ses 15 000 kilomètres de frontière, mais il ne paraît pas près de voir le jour. L’Europe n’est pas en reste, et semble même au cœur de la dynamique. Slovénie/Croatie, Macédoine/Grèce, Hongrie/Serbie, Autriche/Italie… : les projets foisonnent. Hormis les mouvements anarchistes No Border et le pape, peu de voix s’y opposent. A Calais, Chypre et en Estonie, nous avons sondé trois murs. Et les hommes qui les entourent.
  
A Nicosie, le plus vieux mur d’Europe !
     « A l’école, on n’apprend qu’une seule version de l’histoire. Je n’avais pas peur des Turcs en tant qu’individus mais j’avais peur des Turcs dans leur ensemble. »

    Nicosie, la capitale de Chypre, est coupée depuis 1974 par la « ligne verte » tracée par les Nations unies à la suite de l’invasion par l’armée turque de la partie nord du territoire, après que la Grèce a tenté de forcer son annexion. Plus de quarante ans après, la ligne est toujours là, gardée par les Casques bleus. Les jeunes générations ont toujours connu la séparation. « Les murs nous deviennent familiers.

 Calais, de la jungle au mur !
Les premiers grillages apparaissent dès le quai de la gare de Fréthun, la gare TGV à dix kilomètres de Calais, à côté de celle de Coquelles où l’Eurostar disparaît sous terre. Des grilles de fer se dressent vers le ciel gris. Elles s’étendent sur des dizaines de kilomètres. Ici autour des rails, plus loin le long de la rocade. La jungle de Calais a été of ficiellement démantelée en octobre, avec 6 500 personnes évacuées d’un terrain marécageux vers les 280 centres répartis dans l’Hexagone. Quelques mois plus tard, la muraille a été achevée.
 
Peut-on imaginer un monde sans murs ?
Il faudrait un changement global de paradigme. La notion de contrôle des frontières est à la base de la souveraineté étatique. Certains anthropologues appellent cela un « invariant biosocial » : une communauté ne peut pas se dé finir sans faire référence à une limite. La frontière est constitutive du groupe ethnique ou d’une identité. Au Moyen Age, la frontière, c’est le front, le lieu de rencontre de l’ennemi. A l’époque moderne, c’est le lieu de rencontre des souverainetés étatiques. C’est pour cela que s’opposer aux frontières, à la façon des No Border, c’est s’opposer au postulat sur lequel est construit le monde actuel¨...   ( Voir l`article au complet )

https://www.neonmag.fr/calais-chypre-estonie-les-murs-envahissent-peu-peu-notre-planete-508811.html 

Pégé 

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jeudi 20 septembre 2018

Capitalisme et Nature : Ses effets destructeurs...

Salut à tous,

Du site Usbek & Rica : « Le capitalisme triomphe, non pas parce qu’il détruit la nature, mais parce qu’il met la nature au travail - au moindre coût », écrit Patel.  

   ¨ En rendant cheap la nature, l'argent, le travail, le care , l'alimentation, l'énergie et donc nos vies - c’est-à-dire en leur donnant une valeur marchande - le capitalisme a transformé, gouverné puis détruit la planète. Telle est la thèse développée par l’universitaire et activiste américain Raj Patel dans son nouvel ouvrage, intitulé Comment notre monde est devenu cheap (Flammarion, 2018). « Le capitalisme triomphe, non pas parce qu’il détruit la nature, mais parce qu’il met la nature au travail - au moindre coût », écrit Patel, qui a pris le temps de nous en dire plus sur les ressorts de cette « cheapisation » généralisée.

   Raj Patel : Si vous avez entendu parler de l'Anthropocène, vous avez entendu parler de l'idée selon laquelle les humains sont en grande partie responsables de la situation désastreuse de notre planète. À ce rythme, en 2050, il y aura par exemple plus de plastique que de poissons dans les océans. Si une civilisation survient après celle des humains, les traces qui resteront de notre présence seront le plastique, la radioactivité liée aux essais nucléaires, et des os de poulet. Mais tout cela n'est pas lié à ce que les humains sont naturellement portés à faire. Il y a quelque chose qui conduit les humains à cette situation.

    Et si vous appelez cela l'Anthropocène, vous passez à côté du fond du problème. Ce n'est pas l'ensemble des comportements humains qui nous conduit à la sixième extinction. Il y a aujourd'hui beaucoup de civilisations sur Terre qui ne sont pas responsables de cette extinction de masse, et qui font ensemble un travail de gestion des ressources naturelles formidable tout en prospérant. Et ces civilisations sont souvent des populations indigènes vivant dans des forêts.

    Mais il y a une civilisation qui est responsable, et c'est celle dont la relation avec la nature est appelée « capitalisme ». Donc, au lieu de baptiser ces phénomènes Anthropocène, appelons-les Capitalocène. Nous pouvons ainsi identifier ce qui nous conduit aux bouleversements de notre écosystème. Il ne s'agit pas de quelque chose d'intrinsèque à la nature humaine, mais d'un système dans lequel évolue un certain nombre d'humains. Et ce système nous conduit vers une transformation dramatique de notre planète, qui sera visible dans l'étude des fossiles aussi longtemps que la Terre existera.

    La nature « cheap » nous permet de retirer un poulet du monde sauvage et de le modifier en machine à produire de la viande. Cette approche de la nature est assez révélatrice de la façon dont le capitalisme opère. La deuxième chose, c'est le travail : pour transformer un poulet en nugget, il vous faut exploiter des travailleurs. Et partout dans le monde, ces ouvriers avicoles sont extrêmement mal payés. Une fois que les corps de ces ouvriers sont ruinés par le travail à la chaîne, qui va veiller sur eux ? Généralement, cela retombe sur la communauté, et particulièrement sur les femmes. C'est cela que j'appelle le « cheap care ».

   Les poulets sont eux-mêmes nourris grâce à de la nourriture « cheap », financée par des milliards de dollars de subventions. L'énergie « cheap », c'est-à-dire les énergies fossiles, permet de faire fonctionner les usines et les lignes de production. Et l'argent « cheap » permet de faire tourner l'ensemble, parce que vous avez besoin de taux d'intérêt très bas, et que les grandes industries en obtiennent des gouvernements régulièrement. Et enfin, vous avez besoin de vies « cheap » : il faut reconnaître que ce sont les non-blancs qui sont discriminés dans la production de ce type de nourriture, mais aussi que les consommateurs sont considérés comme jetables par l'industrie ...
( Voir l`article au complet ) 

 https://usbeketrica.com/article/changer-de-systeme-ne-passera-pas-par-votre-caddie

Pégé 

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