samedi 25 juillet 2020

GÉOPOLITIQUE : Boris Johnson et le "conservatisme d'une seule nation" !

 Salut à tous,

Du site France Culture : Au XIXe siècle, Benjamin Disraeli développe la théorie du "One nation-conservatism" selon laquelle la classe ouvrière partagerait davantage d’idées avec les conservateurs qu’avec les libéraux. 150 ans plus tard, Boris Johnson reprend à son compte ce discours. Par conviction ou calcul politique ?  

  ¨ Quand Donald Trump a annoncé sa candidature aux primaires républicaines, à peu près tous les commentateurs autorisés ont crié au fou !  Comment un new-yorkais divorcé, remarié à une bimbo et connu pour ses frasques, pourrait-il convaincre la droite chrétienne, socle traditionnel du parti de droite américain ? Le parti républicain est, en outre, lié au business, et traditionnellement favorable au libre-échange. Trump, quant à lui, annonçait vouloir "démondialiser" l’économie. Les Républicains sont méfiants envers la Russie ? Trump copine avec Poutine. Vous verrez, ça ne marchera pas, disait-on. Et quand Trump a été adoubé par les Républicains, les mêmes ont prédit : c’est une folie, il n’a aucune chance. On connaît la suite...

Le phénomène des cygnes noirs en politique !

   Qui aurait imaginé que Viktor Orban, ancien dissident de tendance libérale, multiplie les succès électoraux après s’être rallié à la tradition "chrétienne-nationale" hongroise, en tout point opposée à sa tendance libérale et pro-européenne ? Qui aurait parié sur le capitaine Bolsonaro - renvoyé de l’armée - pour conquérir le Brésil ? Ou encore que la Ligue de Matteo Salvini, fondée par des illuminés qui voulaient quitter le Mezzogiorno pour créer leur "Padanie" devienne le premier parti en Italie ? On pourrait ainsi poursuivre la liste des péripéties ahurissantes...

Boris Johnson, une énigme ?
   Le dernier en date de ce phénomène s’appelle Boris Johnson. Longtemps considéré comme un imposteur, un histrion tourbillonnaire, il vient de remporter l’une des victoires électorales les plus étourdissantes de l’Angleterre moderne. En infligeant au Labour sa pire défaite depuis 1935. Il y a forcément des leçons à en tirer.

Le nationalisme version BoJo !

Il se réclame du « one-nation conservatism » et se place sous l’invocation de Benjamin Disraeli. Ce dernier, personnage haut en couleur, juif et anglican, romancier célèbre et impérialiste, a révolutionné le parti conservateur dans les années soixante du XIXe siècle. La grande idée de Disraeli, inventeur du « One nation-conservatism » fut que la classe ouvrière naissante pourrait bien partager davantage d’idées avec les conservateurs qu’avec les libéraux de son rival Gladstone.
A condition de faire appel au patriotisme des ouvriers et de se préoccuper de leur santé. Dans son roman, Sybil ou les Deux Nations, Disraeli peignait la misère des villes ouvrières et des mineurs. Et une fois devenu premier ministre, il entendit mettre fin à cette fracture sociale, en combattant la misère¨... ( Voir l'article au complet )

 https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/boris-johnson-et-le-conservatisme-dune-seule-nation?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1595339637
  
Pégé



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dimanche 12 juillet 2020

La croissance n’est pas la solution, elle est le problème !

Salut à tous,

Du site La Presse + : Réplique « Cessons de nous en remettre aux gouvernements pour sauver la planète ».  

   ¨ Réagissant aux manifestations spectaculaires de ces derniers jours en faveur de la protection du climat, les économistes Kevin Brooks, Benoit Pépin et Germain Belzile nous invitent à cesser « de nous en remettre aux gouvernements pour sauver la planète** ».

   Fidèles à l’idéologie libérale qui fonde leur discipline, mes collègues nous conseillent plutôt de « laisser faire » les « entrepreneurs » pour trouver les solutions adéquates, de nous fier à la « main invisible du marché » pour orienter la recherche de ces solutions et de ne surtout pas remettre en question la course à la croissance économique.

   Pourtant, c’est bien cette croissance phénoménale de la quantité de marchandises produites depuis 200 ans qui est en cause dans la catastrophe écologique actuelle. On ne peut produire en effet toujours plus de biens et de services sans utiliser au bout du compte toujours plus d’énergi

e et de matière (vivante ou inerte) et sans générer toujours plus de déchets. Certes, il est possible de réduire jusqu’à un certain point, pour chaque marchandise produite, la quantité de « ressources naturelles » mobilisées. Mais l’augmentation du nombre total de marchandises offertes à la vente tend à annuler les économies ainsi réalisées, et donc à aggraver la situation sur le plan écologique.

   Par ailleurs, il est fallacieux d’affirmer que c’est « dans les pays les plus développés et les plus libéraux sur le plan économique que les performances environnementales sont les meilleures ».

  Si l’air que nous respirons dans les grandes métropoles occidentales est un peu moins vicié que dans les villes d’Asie du Sud-Est ou d’autres « pays émergents », c’est tout simplement parce qu’une grande partie des marchandises que consomment aujourd’hui les entreprises et les ménages occidentaux sont produites en dehors du « premier monde ». Lorsque l’on en tient compte, ce qui est la moindre des cohérences, les « pays les plus développés et les plus libéraux » présentent les pires performances environnementales (par habitant) à l’échelle mondiale.

Deux visions de la pauvreté !

   Enfin, l’argument selon lequel cette fameuse croissance aurait au moins permis en deux siècles de réduire de 80 % à 10 % la proportion d’êtres humains vivant dans « l’extrême pauvreté » masque certaines réalités qu’il convient de souligner. Ces chiffres nous indiquent qu’il y a tout de même près de 800 millions de personnes dans le monde qui vivent encore avec moins de 1,90 $US par jour¨...
( Voir l'article au complet )

Pégé

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samedi 4 juillet 2020

HISTOIRE : Nicolas Machiavel, "storico, comico e tragico" !

Salut à tous,

Du site France Culture: À l’heure où monarques et dictateurs côtoient des démocraties moribondes, "Une vie, une œuvre" vous emmène à Florence au temps de la Renaissance, à la rencontre d’un théoricien du réalisme politique qui se disait "historien, comique et tragique" : Nicolas Machiavel.  

¨   Une vie, une œuvre vous emmène à Florence en temps de guerre, au cœur d’une période troublée pendant laquelle les Lumières de la Renaissance côtoyaient les Ténèbres de la violence politique et religieuse. Vous rencontrerez un homme épris de liberté mais que sa légende noire fit et fait encore passer pour une canaille, Nicolas Machiavel.

   Revêtez vos plus beaux habits de cour et prenez vos armes pour vous frayer un chemin parmi les mercenaires et condottieres, en compagnie de Savonarole, des Borgia, des Médicis et même d'un prélat coupé en deux, avec l’auteur des bréviaires intemporels de philosophie politique que sont Le Prince et L’Art de la guerre.

   Niccolò Macchiavelli, penseur italien de la Renaissance, théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre, était aussi poète et dramaturge. Fonctionnaire de la République florentine, il effectua diverses missions diplomatiques, notamment auprès de la papauté et de la cour de France. Il devint alors un observateur privilégié et aguerri de la mécanique du pouvoir et des ambitions qu'il suscite.
 
   "Historien, comique et tragique" ("storico, comico e tragico") : c'est ainsi que se désigne lui-même Machiavel, en signant une lettre adressée à son ami Guichardin, à propos des événements de 1525, et des temps troublés où Charles Quint assurait une mainmise sur la péninsule italienne.

   Historien, il n'a cessé de l'être, depuis les années où, nommé secrétaire à la chancellerie florentine, il effectue des missions diplomatiques à l'extérieur : il scrute alors la vie politique de Florence et des pays où il se rend, il analyse, il écrit, éclairé par la lecture des Anciens. Et ce, jusqu'à la fin de sa vie. Toute son œuvre est générée par ses activités politiques qui lui inspirent discours, commentaires, réflexions, pour aboutir à ce dernier grand texte, commandé par Jules de Médicis devenu le pape Clément VII, que sont les Histoires florentines où il traite de l'histoire contemporaine de Florence.
Comique, il écrit aussi des pièces de théâtre dont la plus connue, La Mandragore, à travers le rire et les personnages créés, fait écho à la politique et la vie publique dont il ne peut jamais vraiment s'éloigner.

   Tragique, comme sa description de la réalité des hommes, comme le destin et les qualités qu'il prête au Prince, qui "ne peut fuir le renom d'être cruel". Un réalisme politique froid, qui est à l'origine du terme "machiavélique" parfois utilisé à contresens. Aussi faut-il encore expliquer ce que "machiavélien" signifie¨...  ( Voir l'article au complet )

 https://www.franceculture.fr/emissions/une-vie-une-oeuvre/nicolas-machiavel-storico-comico-e-tragico?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1592741116

Pégé
 
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