samedi 23 janvier 2021

SANTÉ ! Grippe espagnole: la grande tueuse !

Salut à tous, 

Du site Québec Science : Le virus de la grippe « espagnole » a emporté en quelques mois entre 50 millions et 100 millions de personnes. Retour sur la pandémie la plus meurtrière du XXe siècle.  

« J’étais en face d’une maladie terrible, jamais vue à Montréal de mémoire d’homme. […] Les malades devenaient bleus, ils ne pouvaient plus respirer. […] Il m’arrivait de voir 50 cas par jour, et parfois 4, 5 ou 6 malades dans la même famille, tous couchés ; je revenais le lendemain, et 2 ou 3 d’entre eux étaient morts. » Ce témoignage d’horreur, recueilli en 1976 au micro de Lizette Gervais, à Radio-Canada, est celui du docteur Albert Cholette, confronté à l’épidémie de grippe de 1918 alors qu’il était tout jeune médecin à Montréal.

   Son récit donne froid dans le dos : il traduit toute l’impuissance de la science face à un ennemi insaisissable, qui terrassait dans la force de l’âge des adultes qui avaient eu la chance de survivre aux combats. « Ce qui frappait, c’était la rapidité avec laquelle les gens mouraient, précise Magda Fahrni, historienne à l’Université du Québec à Montréal. On était au XXe siècle, on avait l’impression que la médecine saurait faire face à ce type de maladie. Pourtant, aucune mesure ne se montrait efficace. »

Une des pires épidémies de l’histoire

   Au Québec, comme partout ailleurs, les gens tombent alors comme des mouches, fauchés par une affection qu’on compare à la peste noire. Tandis que le monde sort péniblement de quatre années de guerre, ce virus foudroyant prend le relai. Avec une mortalité de 10 à 30 fois supérieure à celle des épidémies grippales classiques, celle de 1918 est de loin l’une des pires qu’ait connues l’humanité. En quelques mois, elle fera entre 50 et 100 millions de victimes – trois fois plus que la Grande Guerre elle-même. Le tiers de la population mondiale sera infecté, le taux de mortalité atteignant 50 % dans certains pays ! Des îles du Pacifique aux villages inuits du Nord canadien, aucune région de la planète ne sera épargnée.

 « Quand la grippe espagnole arrive au Québec, fin septembre 1918, les médecins savent ce qui se passe en Europe et sont conscients qu’elle n’est pas une grippe comme les autres », reprend Magda Fahrni. Cela fait déjà plusieurs mois, en effet, que la maladie sème la terreur. On ne connaît pas encore exactement le lieu où est apparu le virus, mais on sait que les premiers cas ont été rapportés au début de l’hiver 1918, dans des fermes isolées au Kansas.

Les camps militaires, des incubateurs

   Rappelons que depuis le mois d’avril 1917, les États-Unis sont eux aussi en guerre. Un peu partout au pays, des camps d’entraînement, où les soldats s’entassent quelques semaines dans des baraques de fortune avant d’être envoyés vers la France, sont organisés à la hâte. Le camp Funston, dans le Kansas, est un de ceux-là: plus de 56 000 militaires y sont cantonnés. Début mars, le premier cas de grippe y est signalé. Trois semaines plus tard, ce sont des milliers de soldats qui sont cloués au lit ; 237 développent une pneumonie et on dénombre 38 décès, relate le microbiologiste français Patrick Berche, dans son livre Faut-il encore avoir peur de la grippe ? Histoire des pandémies (Odile Jacob, 2012)¨...

( Voir l'article au complet )

 https://www.quebecscience.qc.ca/sante/grippe-espagnole-la-grande-tueuse/

  Pégé

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samedi 9 janvier 2021

Mike Adams, victime de la montée de l'intolérance sur les campus américains !

Salut à tous,

Du site France Culture :  Professeur à l'Université de Wilmington en Caroline du Nord, mais aussi polémiste assumé, harcelé et menacé sur les réseaux sociaux en raison de son ironie mordante très "politically incorrect", Mike Adams s'est suicidé en juillet dernier. Victime de la cancel culture qui déchire les Etats-Unis ? 

 ¨ Greg Lukianoff, déjà évoqué ici,est le co-auteur, avec le psychologue Jonathan Haidt, de The Coddling of the American Mind [traduction approximative : Le dorlotage intellectuel des jeunes Américains] qui met en question l’hyper-sensibilité des récentes générations d’étudiants, et la rend responsable de leur passion d’interdire et de censurer. Ce qu’on appelle désormais la cancel culture

Qui était Mike Adams, professeur de criminologie, qui s'est donné la mort le 23 juillet dernier ?

   "Mike Adams était un provocateur. Je ne partageais pas ses idées politiques mais il était mon ami" écrit Greg Lukianoff. David French, qui a été son avocat et son ami également, revient sur le parcours de l'enseignant dans un article. Né en 1964, Mike Adams avait été recruté comme professeur de criminologie par l’université de Caroline du Nord à Wilmington en 1993. A l’époque, il était athée et de gauche. Il s’est converti au christianisme après avoir fait la connaissance d’un condamné à mort. Cette conversion a provoqué son adhésion aux thèses conservatrices, notamment sur la question de l’avortement. Et il est devenu un polémiste redouté pour son ironie mordante.

   C’est manifestement la raison qui lui a valu le refus, en 2006, de son département de lui accorder la tenure qui garantit une position définitive dans les universités. Car ses appréciations étaient excellentes. Mais Mike Adams était un "joyeux guerrier", selon son avocat et ami. Il a décidé de se battre sur le plan juridique pour faire reconnaître ses droits. 

Tweets provocateurs, menaces, éviction : le scénario fatal !

   Tant qu’il a limité ses tribunes à la presse conservatrice, Mike Adams a pu continuer à exercer ses fonctions de professeur de criminologie. Mais les choses se sont gâtées lorsqu’il a commencé à utiliser Twitter pour se moquer de ce qui l’énervait. Hostile au confinement, il a tweeté le 28 mai : "Ne fermez pas les universités. Ou alors fermez les départements non essentiels, comme les études féministes." 

L'Amérique en pleine guerre culturelle ?

Cet été, il a fallu que Mike Adams blague sur Tweeter à propos du confinement, en interpellant le gouverneur de Caroline du Nord d’une formule de negro spiritual connue, "Let my people go", pour qu’aussitôt, des listes se forment pour exiger son éviction de son université. Sur les réseaux sociaux et sur son portable, les menaces devenaient plus violentes. L’université qui savait d’expérience que l’homme ne se laissait pas faire, avait payé très cher sa mise à la retraite anticipée, à 55 ans. Mais il n’a pas supporté d’être désigné à la fureur publique comme raciste et misogyne¨...  ( Voir l'article au complet )

 https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/retour-sur-le-suicide-dun-professeur

 https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/pourquoi-cette-montee-de-lintolerance-sur-les-campus-des-etats-unis

Pégé

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