dimanche 22 mai 2022

GÉOPOLITIQUE : La triste histoire d'Haïti !

Salut à tous,
 Du site The New York Times : En 1791, les haïtiens réussissent l'impensable, ils chassent les colons français et fondent un nouveau pays.

¨ DONDON Haïti — Adrienne Present s’avance dans la forêt clairsemée près de chez elle pour y cueillir les premières cerises de café de la saison : des billes rouge vif chatoient au creux de ses mains.
La récolte a commencé !  
   Tous les matins, alors qu’il fait encore nuit, elle allume un feu de charbon à même le sol de sa maison. L’électricité n’est jamais arrivée jusqu’à Dondon, la commune au nord d’Haïti où elle vit.
   Adrienne Present remplit une casserole avec de l’eau qu’elle a puisée au point le plus proche, une source de montagne qui jaillit dans le champ d’un paysan. Elle y jette du café qu’elle a séché, tamisé, torréfié et moulu dans un grand mortier, le pilon, comme elle a appris à le faire petite.
   Le café est au cœur de la vie en Haïti depuis près de trois siècles, quand les esclaves ont défriché des montagnes pour faire place aux premiers caféiers. La colonie, qui s’appelait alors Saint-Domingue, est devenue le premier fournisseur en café et en sucre des cuisines de Paris et des cafés de Hambourg, générant des fortunes exceptionnelles pour un grand nombre de familles françaises. De l’avis de beaucoup d’historiens, c’était aussi la colonie la plus violente du monde.
   Les ancêtres d’Adrienne Present ont mis fin à cette situation en 1791 par la première révolte d’esclaves victorieuse du monde moderne. Elle aboutit en 1804 à la création d’une nation nouvelle et indépendante, plusieurs décennies avant que la Grande-Bretagne n’abolisse l’esclavage ou que la guerre de Sécession n’éclate en Amérique.   
   Après l’indépendance du pays, plusieurs générations de Haïtiens ont pourtant été contraints d’indemniser les héritiers de leurs anciens maîtres esclavagistes. Parmi celles-ci: l’impératrice du Brésil, le gendre du tsar russe Nicolas Ier, le dernier chancelier impérial d’Allemagne, et le général Gaston de Galliffet, surnommé le “massacreur de la Commune” après sa répression sanglante de l’insurrection parisienne de 1871.
  Ce fardeau a pesé sur Haïti jusque dans le courant du 20ème siècle. Les richesses que les ancêtres d’Adrienne Present tiraient de la terre ont généré d’immenses profits pour le Crédit Industriel et Commercial, ou CIC, une banque qui a co-financé la tour Eiffel, et pour ses investisseurs. Depuis Paris, ils ont eu, pendant des décennies, la mainmise sur les finances haïtiennes. Le CIC fait aujourd’hui partie de l’un des plus importants conglomérats financiers d’Europe¨... 
( Voir le long mais intéressant texte et photos inédites, d'hier à aujourd'hui )


Pégé

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vendredi 6 mai 2022

CHRONIQUE: Juste la fin du monde !

Salut à tous, 

Du site Le Quotidien numérique :  Comme plusieurs d’entre vous pendant le temps des Fêtes, j’ai écouté le film Don’t Look Up, sur Netflix. Je ne vous surprendrai probablement pas en disant qu’il s’agit d’une excellente satire sociale que je recommande à quiconque souhaite réfléchir sur l’état du monde. Plus précisément, il s’agit d’une allégorie de notre réponse collective face à la menace imminente que représente la crise climatique et, dans une moindre mesure, une critique de la gestion de la pandémie de COVID-19. Tout cela peut sembler un peu trop évident, mais je crois qu’il vaut néanmoins la peine que nous nous attardions davantage au contenu de ce film et à son message.  

   En écoutant Don’t Look Up, j’ai immédiatement pensé à l’expression «ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle». En effet, le film est drôle, mais à vrai dire il nous fait surtout rire jaune. Et avec un peu de recul, je dirais que le film est plus déprimant qu’amusant. Évidemment, les personnages qui y sont dépeints sont tous très grossiers et caricaturaux, mais ils n’en sont pas moins assez représentatifs de notre «intelligence collective». Le sous-titre français du film est d’ailleurs très évocateur: Déni cosmique. Le déni, c’est bel et bien ce dans quoi la plupart d’entre nous préférons nous enfermer face aux changements climatiques.

Dans le film, ce sont surtout les politiciens et les médias qui sont pointés du doigt, mais j’aimerais rappeler que nous ne sommes pas mieux qu’eux. Après tout, c’est nous qui élisons ces gens et qui décidons de leur accorder de la crédibilité. Et c’est nous qui préférons nous anesthésier le cerveau avec «du pain et des jeux» plutôt qu’affronter la réalité d’un monde qui menace sans cesse de s’effondrer.

   Je sais que mes propos pourront sembler exagérés et alarmistes, mais je les crois nécessaires. Nous n’aimons pas nous faire dire nos «quatre vérités», mais parfois il le faut bien. La communauté scientifique est claire et formelle: les changements climatiques sont réels et à moins de changer rapidement et radicalement notre mode de vie, nous allons droit à la catastrophe¨... (Voir l'article au complet )


Pégé
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