dimanche 25 octobre 2020

Histoires de couleurs et de nuances !

Salut à tous,

Du site La Presse : Oui, le mot « nègre » porte une bonne épaisseur de mépris ! Je suis de ceux qui ont quelques fois été victimes de cette arme de déshumanisation massive qui peut blesser bien plus profondément lorsqu’il est dégainé pour faire mal. 

¨ Mais, comme ex-enseignant, je suis aussi de ceux qui pensent qu’il y a des limites à la rectitude lorsqu’un sujet, si sensible soit-il, s’invite dans un cours universitaire. À plus forte raison quand l’objectif du cours en question est de faire cheminer les idées et évoluer les mentalités. Je félicite d’ailleurs vivement Dominique Anglade pour sa position claire et nuancée dans cette saga qui se joue à l’Université d’Ottawa. Une sagesse qui rejoint la vision déjà annoncée par Dany Laferrière et Normand Brathwaite il y a quelques jours. 

    S’il est vrai, comme le disait Tahar Ben Jelloun, que la lutte contre le racisme est d’abord une question d’éducation, il faut laisser les professeurs catalyser la réflexion. Comme Africain et papa de deux enfants métissés, cette police de la pensée largement acceptée dans le monde anglo-saxon depuis longtemps n’est pas ma voix de militantisme préférée. En fait, cette nouvelle tendance d’une certaine gauche qui décide souvent agressivement dans certaines universités qui a le droit d’utiliser un mot, de porter un kimono, d’enseigner le yoga, de préparer des sushis, de porter telle coiffure ou de revisiter telle cuisine soulève chez moi une grande question : comment peut-on, au nom d’une meilleure ouverture à l’autre, plaider pour tant de cloisonnement des appartenances ? 

   Plus il y a d’interdits et de tabous interculturels, plus une grande partie de la population se sent obligée de marcher sur des œufs. Ainsi va la vie. Quand la simple communication avec l’autre devient un terrain miné, on est rarement en mode ouverture véritable et profonde avec cette personne. Autrement dit, lorsque le simple fait d’être en présence d’une personne force à policer sa pensée et à rester en alerte maximale par peur de ne pas heurter la moindre de ses sensibilités, à l’université comme à la maison, la fraternité en prend un coup. La lutte contre le racisme est une chose très sérieuse et il reste beaucoup de chemin à faire. L’actualité récente témoigne de temps très durs pour les afro-descendants, particulièrement aux États-Unis, mais également au Canada et au Québec. Des inégalités socio-économiques en passant par le profilage racial, la brutalité policière et la discrimination au travail, nombreux sont les chantiers qui méritent encore une mobilisation et des actions politiques concrètes.

Mais sur le chemin de cette marche pour la justice sociale, on gagne à se rappeler en tout temps que le manque de nuances mène souvent à la perte des alliés naturels. Ce qui est très dommageable, car dans ce combat-là, on a largement besoin des autres pour arriver à changer significativement les mentalités¨...  ( Voir l'article au complet )

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-10-24/histoires-de-couleurs-et-de-nuances.php?fbclid=IwAR2dUmluGUb4mGs2KLbWWGPP52OhSQXJjazjdUlygjERrLdRqPTqXFv8iaM

 Pégé  

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lundi 19 octobre 2020

La Jungle d’Upton Sinclair : Un cauchemar moderne !

Salut à tous,

Du site  L'Internaute :  « On utilise tout dans le cochon, sauf son cri » : telle est la devise capitaliste chez Brown and Company. En racontant ce qui se passe à Packingtown, ce vaste quartier de Chicago comprenant les parcs à bestiaux, les abattoirs et les logements des ouvriers, Upton Sinclair va connaître son premier grand succès littéraire. L’auteur, qui rendra fous de colère les cartels, mais que son envie de réforme porte au combat, sera même reçu par Roosevelt à la Maison-Blanche. 
   ¨ La Jungle s’ouvre sur le mariage d’Ona et de Jurgis : on s’amuse, on danse, on mange… Mais la fête a coûté d’importants sacrifices et la liesse cache quelque chose de douloureux et de misérable :

   « Elles sont effrayantes, quand on y songe, les dépenses qu’exige cette noce. C’est follement imprudent et c’est tragique, mais c’est tellement beau ! Peu à peu, ces pauvres gens ont tout perdu. Mais ils sont attachés à la vesejila, ils s’y accrochent de toute la force de leur âme ». (p.24)

   Dans cette scène inaugurale, antithèse de ce que sera la vie des personnages, l’auteur annonce la tragédie d’une famille lituanienne qui se débattra pour ne pas sombrer dans le malheur total. Comme dans un roman naturaliste, Upton Sinclair nous narre l’histoire de Lituaniens, qui vendent tout ce qu’ils possèdent pour partir, espérant sortir de la misère et vivre le rêve américain. Ils sont douze à prendre le bateau pour cette nouvelle terre : Jurgis, Antanas (son père), Ona (sa fiancée) Elzbieta (belle-mère d’Ona), Jonas (frère d’Elzbieta) et les six enfants de celle-ci. Ils quittent leur pays natal le cœur rempli d’un espoir qui sera long à s’éteindre. Dès leur arrivée, ils sont freinés par la barrière de la langue. Heureusement, ils trouvent sur place des compatriotes qui les aident autant qu’ils le peuvent, leur donnent de quoi dormir et manger en attendant d’obtenir du travail.

   À Chicago, à la fin du XIXème siècle, l’industrie de la viande est en pleine expansion : des abattoirs à perte de vue, des conserveries, une machine à tuer des milliers de bêtes par jour ! Lorsqu’on entre dans l’usine, on croirait lire la description de ce qui se déroule de nos jours dans les élevages industriels et les abattages à la chaîne, tels qu’on en a vu récemment grâce aux vidéos de L214, avec des ouvriers qui considèrent les animaux comme de la marchandise. Chacun est assigné à sa tâche : il y a celui qui assomme, celui qui écorche, celui qui balaie les boyaux, etc. La première fois que Jurgis et sa famille pénètrent au cœur des abattoirs pour une simple visite, ce ne sont que stupeur et dégoût :

   « Les spectateurs sursautèrent d’effroi, les femmes pâlirent en se reculant : un cri atroce venait de leur percer les oreilles. Il fut suivi d’un autre, plus fort et plus angoissant encore. Le cochon avait entamé son voyage sans retour. » (p. 55)

   S’ensuit une description de la roue à laquelle les animaux sont pendus avant d’être saignés. Mais, comme tous les autres, les spectateurs s’habituent, ravalent leur peur, passent leur chemin. Malgré des pages très fortes et brutales sur le sort réservé aux bêtes, le roman d’Upton Sinclair n’est pas réellement engagé sur cette question. En tant qu’écrivain-journaliste, s’il dénonce ces horreurs, c’est pour mieux mettre en lumière les rudes conditions de travail des hommes, exploités par des patrons sans foi ni loi et http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/les-anciens-et-les-modernes/content/1947024-la-jungle-d-upton-sinclair-un-cauchemar-modernecupides¨...  ( Voir l'article au complet )

 http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/les-anciens-et-les-modernes/content/1947024-la-jungle-d-upton-sinclair-un-cauchemar-moderne

 Pégé

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samedi 10 octobre 2020

CLIMAT ! L’Arctique a basculé dans une nouvelle ère climatique !

Salut à tous,

Du site Novethic : En quelques décennies, l'Arctique a complètement été bouleversée par le changement climatique. Hausse des températures, fonte des glaces, saison des pluies plus intenses... Les évènements ont été si rapides, constants et intenses que des scientifiques américains du Centre national pour la recherche atmosphérique (NCAR), estiment, dans une nouvelle étude, que la normalité dans la région n'a plus de sens.

 ¨ Des températures plus hautes, de la pluie au lieu de la neige, une accélération de la fonte des glaces… L’Arctique est une des régions les plus perturbées par le changement climatique. À tel point que dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature climate change, deux scientifiques estiment que la région a basculé dans un "nouveau climat arctique"

   "C'est une période de changement si rapide que les observations des conditions météorologiques passées ne montrent plus ce à quoi vous pouvez vous attendre l'année prochaine. L'Arctique entre déjà dans un climat complètement différent de celui d'il y a quelques décennies", a déclaré Laura Landrum, scientifique du National Center for Atmospheric Research (NCAR), autrice principale de l'étude. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont passé au crible des grandes quantités de données d’observation des conditions climatiques de l’Arctique sur les dernières décennies.

Une nouvelle définition du climat arctique

   "Les changements du climat arctique sont si profonds que l’étendue moyenne de la glace en septembre, lorsqu’elle atteint son minimum annuel, a chuté de 31 % depuis la première décennie de l’ère des satellites", soulignent les chercheurs. Ces derniers ont aussi observé une hausse des températures en hiver et une saison des pluies plus intense et longue. Ces changements ont ainsi entraîné une fonte des glaces rapide et constante apparue entre la fin du 20e siècle et le début du 21e. À ce rythme, d’ici 2100, plus aucune glace ne recouvrira l’Arctique entre trois et dix mois par an. 

   "L'Arctique est susceptible de connaître des extrêmes de glace de mer, de température et de précipitations qui sont bien en dehors de tout ce que nous avons connu auparavant", a déclaré Laura Landrum. "Nous devons changer notre définition de ce qu'est le climat arctique", a-t-elle prévenu¨.

https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/science-l-arctique-a-bascule-dans-une-nouvelle-ere-climatique-149065.html

Pégé

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