vendredi 29 mars 2019

LECTURE : Le cerveau va-t-il détruire notre planète ?

Salut à tous,

 Du site Cerveau & Psycho : « Nous sommes peut-être la dernière génération qui vivra dans l'opulence, la santé et la consommation sans frein. Dans trente ans, le monde n'aura plus rien à voir avec ce que nous voyons aujourd'hui. Année après année, les températures montent, les océans aussi, des milliers d'hectares de terres se transforment en désert et des millions de personnes se préparent à quitter leurs foyers pour migrer. De tout cela, nous sommes responsables.  

  ¨ Pour la première fois de son histoire, l'enjeu pour l'humanité va être de se survivre à elle-même. Non plus à des prédateurs, à la faim ou aux maladies, mais à elle-même. Elle n'y est pas préparée. Devant ce défi suprême, elle ne répond que par des incohérences. La preuve. Pourquoi, alors que nous sommes dotés d'outils extrêmement précis qui nous informent clairement de la tournure que vont prendre les événements dans quelques décennies, restons-nous impassibles ? Pourquoi, face à la catastrophe, continuons à agir comme par le passé ? Qu'est-ce qui, en nous, est si dysfonctionnel ?

   Pour répondre à cette question, je me suis penché sur la part la plus intime et la moins visible de ce qui fait notre humanité. Ce qui nous échappe, blotti au fond de notre boîte crânienne, si obscur et si caché, mais qui nous gouverne. Notre cerveau.

Le bug humain !
    Le cerveau humain est programmé pour poursuivre quelques objectifs essentiels, basiques, liés à sa survie à brève échéance : manger, se reproduire, acquérir du pouvoir, le faire avec un minimum d'efforts et glaner un maximum d'informations sur son environnement. Ces cinq grands objectifs ont été le leitmotiv de tous les cerveaux qui ont précédé le nôtre sur le chemin accidenté de l'évolution des espèces vivantes.

Manger sans faim !
   En 2016, l'Organisation mondiale de la santé livrait un rapport selon lequel on meurt plus sur Terre aujourd'hui de suralimentation que de dénutrition. Aujourd'hui, plus de 1,9 milliard d'individus de plus de 18 ans sont en surpoids. Parmi eux, plus de 650 millions sont obèses. Ces chiffres ont triplé en 40 ans et en 2030, on s'attend à ce que 38 % de l'humanité soit en surpoids, et 20 % obèses. Notre striatum est programmé pour cela, et nous pousse à engouffrer encore et toujours plus. [...]

 Le futur ? rien à faire !
   En 2017, les États-Unis présidés par Donald Trump se sont retirés des accords de Paris sur le climat, qui prévoyaient depuis 2015 une série de mesures économiques et industrielles destinées à stabiliser les émissions de dioxyde de carbone à l'horizon de 2030 afin de limiter le réchauffement de la planète à 2 °C à l'horizon 2100. Sur les réseaux sociaux a circulé une vidéo tournant cette décision en ridicule, où l'on voyait le président étatsunien à la tribune de l'ONU, brandissant une pancarte où il était écrit : « Je me fous du climat, car de toute façon je serai bientôt mort. »

¨ Le dogme économique de la croissance est ancré dans le fonctionnement de nos neurones dopaminergiques. Il est presque impossible à enrayer.¨...   
( Voir et lire attentivement l'article )

 https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie-environnementale/le-cerveau-va-t-il-detruire-notre-planete-16539.php
 
Pégé

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mardi 26 mars 2019

Pourquoi l’oubli peut vous sauver la vie ?

Salut à tous,

Du site Agence Science-Presse : Quand on parle de la mémoire humaine, on a toujours l’impression, implicitement, que plus égalerait mieux. Mais voilà que de plus en plus de neurobiologistes affirment le contraire : oublier permet de nous rendre plus efficace ! Deux questions importantes surgissent alors : 1) oublier quoi ? et 2) plus efficace pour quoi ?  

   ¨ En gros, tous les détails qui ne sont pas essentiels. Siegfried donne l’exemple d’un chien qui vous aurait déjà attaqué dans un parc. Si votre mémoire conserverait les moindres détails au sujet du chien (taille, couleur, longueur du pelage, des pattes, etc.) et du parc (sur le sentier de roche, près d’un banc, sous un grand arbre, etc.) il est possible que vous ne généraliseriez pas à d’autres chiens et à d’autres lieux une peur prudente qui vous évitera sans doute une seconde morsure. Votre humble serviteur qui s’était déjà fait sauter dessus par un chien alors qu’il était à la maternelle sait trop bien que c’est cette généralisation par oubli des détails superflus qui s’effectue en nous et permet, des décennies plus tard, d’entretenir spontanément une certaine prudence envers les chiens. Une prudence des plus adaptatives quand on y pense deux minutes.

    Si vous n'êtes pas convaincu, changez le chien pour un lion et l’auteur de ces lignes pour une gazelle. Vous comprendrez pourquoi l’évitement d’un point d’eau par la gazelle lorsqu'elle perçoit le moindre signal de félin pourra faire une différence entre la vie (et des descendants ayant hérité de ces mécanismes d’oubli et de généralisation) et la mort (des individus ayant une super mémoire des détails qui ne se sont pas méfié de ces signaux car ils ne correspondaient pas exactement à ceux qu'ils avaient mémorisés…).

   Cela nous amène naturellement à répondre à la deuxième question : plus efficace pour quoi ? Pour prédire le meilleur comportement à adopter dans telle ou telle situation, tout simplement. Le neurobiologiste français Alain Berthoz disait déjà , il y a de nombreuses années :

<<  La mémoire du passé n'est pas faite pour se souvenir du passé, elle est faite pour prévenir le futur. La mémoire est un instrument de prédiction>>.
   
   Et j’ai parlé ici à plusieurs reprises , dont une juste avant les Fêtes , de toute cette mouvance en neurosciences où l’on considère le cerveau d’abord et avant tout comme une machine à faire constamment des prédictions . Pour le dire comme la neuroscientifique Maria Wimber dans l’article de Siegfried, le problème qui surgit lorsque l’on accumule les détails est celui de « l’overfitting » qui est l’inverse d’un bon modèle assez général pour être capable de s’accommoder de nombreuses situations similaires.

   Tranquillement donc, différentes pièces du puzzle commencent à s’assembler pour laisser entrevoir une conception du cerveau qui s’éloigne des mauvaises métaphores informatiques et s’enracine dans une perspective évolutive qui met l'accent sur l'importance de l'action . Oublier les détails pour mieux généraliser et donc mieux agir permet, à long terme et en moyenne (pour employer une précision chère à Friston et Cie), de maintenir son organisme à l’intérieur des limites physiologiques de la viabilité, bref de ne pas crever prématurément !

   Un petit bémol en terminant à propos du schéma de l’article de Siegfried visant à illustrer comment les engrammes mnésiques se forment et peuvent disparaître. Je préfère de loin l’illustration d’un article de Rodrigo Quian Quiroga où l’on évoque fort bien ce à quoi pourrait ressembler une assemblée de neurones sélectionnées formant l’engramme d’un souvenir de Luke Skywalker. Ou encore, la première illustration de l’article de 2015 de Sheena A. Josselyn et Paul W. Frankland, Finding the engram (et dont une partie illustre ce billet), les deux neurobiologistes dont l’article de revue de 2018, Memory Allocation: Mechanisms and Function , est cité comme référence par Siegfried¨.

 https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/cerveau-niveaux/2019/01/22/pourquoi-oubli-peut-sauver-vie


 Pégé

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