vendredi 23 septembre 2011

Réflexion : L`éthique, un concept mal compris ! ( 2 de 2 )

Salut à tous,  

   Voici la deuxième partie de cet article :

   Réflexion !

    ¨L`éthique est plutôt un espace de réflexion. L a récente commission ¨Mourir dans la dignité¨ en est un bon exemple. Alors que je termine cette chronique, on apprend en exclusivité dans La Presse que le contrat de formation en éthique et déontologie pour les élus municipaux est confié à une firme comptable qui n`a sans doute ni l`expertise ni la neutralité, car elle obtient des contrats des villes du Québec. On apprend aussi qu`à la Fédération québécoise des municipalités, ce sont des avocats qui offrent la formation, pas des éthiciens.

   A la fin de mon parcours en bioéthique en 2009, un professeur a demandé ce que nous avions retenu de nos cours.

   C`était clair pour moi : l`humilité. Pas celle qui a un fond judéo-chrétien : ¨vous êtes né pour un petit pain, tendez la joue droite¨. Pas celle-là. L`autre. Celle qui fait grandir et s`appuie sur l`ouverture à  l`autre et à sa différence. Celle qui confronte et remet en question. L`humilité qui fait défaut dans le dossier du dépistage génétique. C`est l`éthique comme espace de réflexion qui a permis à Anne-Marie Dussault de vivre un moment de grâce dans son entrevue avec Robert Latimer. Avec un cours en éthique, on cultive l`humilité et la remise en question. Des heures de plaisir !

   J`adore l`éthique parce que c`est exigeant. Tous ces doigts qui jouent dans le bobo, qui mettent en lumière des questions qu`on préfère éviter. C`est ¨oui, mais¨ qui nous font caquer le conformisme et ébranler les certitudes. L`éthique , c`est pour tout le monde : entraineur de hockey, bénévole communautaire, dirigeant d`entreprise, parents, directeur d`école, enseignant, professionnel de santé…

   Prenons justement le merveilleux monde du hockey mineur, qui me bouscule la parentalité avec tous ces entraîneurs compétitifs et parents ¨experts en sport¨ qui disent vouloir que le bien des enfants. Quel bien ? Rarement demande-t-on aux jeunes ce qu`ils en pensent alors qu`ils sont les premiers concernés. L`Autre, c`est eux.

   Dans sa chronique récente, publiée dans le journal Le Devoir, Jean-Jacques Stréliski aborde la dérive entraînée par la montée d`une démocratie de l`opinion et d`un ¨égosystème¨ qui fait fi du nécessaire recul de la pensée. Ce phénomène qui favorise le repli sur soi, est contraire aux exigences de l`éthique. N`est-t-il pas facile de dire que les élus, politiciens  et autres acteurs publics ne sont pas éthiques sans se regarder le nombril !

   Une collectivité plus éthique n`est-t-elle pas le résultat d`un niveau d`exigence personnelle élevé  face aux petites et grandes décisions que nous prenons, chacun d`entre-nous, dans notre vie ? N`est-ce pas comme çà, au bout du compte, que nous forcerons nos élus à plus de rigueurs ? Que faisons-nous lorsque confrontés à des situations éthiques discutables ? Quelles sont les valeurs priorisées ? Le profit ? L`intérêt personnel ? Je crois que notre volonté à questionner, remettre en question et exiger toujours plus participera à ce changement d`ambiance souhaité par un grand  nombre de citoyens.

   Ce n`est qu`au prix de ces questions fondamentales et exigeantes que nous pourons changer le système. Pour l`instant, je conclus que l`éthique est incomprise et à contre-courant alors que sa contribution serait majeure. J`en fais une plaidoirie pour un espace de réflexion avec moins d`avocats et de comptables. 

   Et plus d`éthiciens, cela va de soi¨…

*  Article du journal local Le Quotidien, par Isabelle Brochu, consultante en développement local et régional.

Bonne lecture,

Pégé

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