Voici la deuxième partie de cet article :
Réflexion !
A la fin de mon parcours en bioéthique en 2009, un professeur a demandé ce que nous avions retenu de nos cours.
C`était clair pour moi : l`humilité. Pas celle qui a un fond judéo-chrétien : ¨vous êtes né pour un petit pain, tendez la joue droite¨. Pas celle-là. L`autre. Celle qui fait grandir et s`appuie sur l`ouverture à l`autre et à sa différence. Celle qui confronte et remet en question. L`humilité qui fait défaut dans le dossier du dépistage génétique. C`est l`éthique comme espace de réflexion qui a permis à Anne-Marie Dussault de vivre un moment de grâce dans son entrevue avec Robert Latimer. Avec un cours en éthique, on cultive l`humilité et la remise en question. Des heures de plaisir !
J`adore l`éthique parce que c`est exigeant. Tous ces doigts qui jouent dans le bobo, qui mettent en lumière des questions qu`on préfère éviter. C`est ¨oui, mais¨ qui nous font caquer le conformisme et ébranler les certitudes. L`éthique , c`est pour tout le monde : entraineur de hockey, bénévole communautaire, dirigeant d`entreprise, parents, directeur d`école, enseignant, professionnel de santé…
Prenons justement le merveilleux monde du hockey mineur, qui me bouscule la parentalité avec tous ces entraîneurs compétitifs et parents ¨experts en sport¨ qui disent vouloir que le bien des enfants. Quel bien ? Rarement demande-t-on aux jeunes ce qu`ils en pensent alors qu`ils sont les premiers concernés. L`Autre, c`est eux.
Dans sa chronique récente, publiée dans le journal Le Devoir, Jean-Jacques Stréliski aborde la dérive entraînée par la montée d`une démocratie de l`opinion et d`un ¨égosystème¨ qui fait fi du nécessaire recul de la pensée. Ce phénomène qui favorise le repli sur soi, est contraire aux exigences de l`éthique. N`est-t-il pas facile de dire que les élus, politiciens et autres acteurs publics ne sont pas éthiques sans se regarder le nombril !
Une collectivité plus éthique n`est-t-elle pas le résultat d`un niveau d`exigence personnelle élevé face aux petites et grandes décisions que nous prenons, chacun d`entre-nous, dans notre vie ? N`est-ce pas comme çà, au bout du compte, que nous forcerons nos élus à plus de rigueurs ? Que faisons-nous lorsque confrontés à des situations éthiques discutables ? Quelles sont les valeurs priorisées ? Le profit ? L`intérêt personnel ? Je crois que notre volonté à questionner, remettre en question et exiger toujours plus participera à ce changement d`ambiance souhaité par un grand nombre de citoyens.
Ce n`est qu`au prix de ces questions fondamentales et exigeantes que nous pourons changer le système. Pour l`instant, je conclus que l`éthique est incomprise et à contre-courant alors que sa contribution serait majeure. J`en fais une plaidoirie pour un espace de réflexion avec moins d`avocats et de comptables.
Et plus d`éthiciens, cela va de soi¨…
* Article du journal local Le Quotidien, par Isabelle Brochu, consultante en développement local et régional.
Bonne lecture,
Pégé
HP Pavillion a6700f / Processeur AMD Phenom ™ 9150e / 64 bits / Windows 7 Familiale Premium / Mandriva Spring 2010 KDE Uniprecesseur libre / Intel® / 1.49 Go de RAM / Windows XP Professionnel / Linux Mint 9 ''Isadora'' LTS MacOS X iBook, version 10.4.11 ¨Tiger¨.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire