Salut à tous,
Du site France Culture : Les mutilations génitales féminines sont communément infligées dans trente et un pays en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. Si rien n’est fait d’ici 2030, 68 millions de filles risquent de subir une excision. Tour d'horizon alors que la pandémie de Covid-19 entrave la lutte contre ces pratiques.
¨ "Des interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales." Cette définition de la mutilation génitale féminine donnée par l’Organisation mondiale de la Santé englobe trois pratiques aux noms méthodiques : la clitoridectomie, ablation totale ou partielle du clitoris, l’excision, ablation du clitoris et des petites lèvres entourant le vagin, et l’infibulation, le rétrécissement de l’orifice vaginal par la création d’une fermeture. D’autres violents traitements existent : des organes génitaux piqués, percés, incisés, raclés ou cautérisés.La pandémie ralentit la lutte contre les mutilations sexuelles féminines
La crise sanitaire mondiale entrave lourdement les actions des associations de lutte contre ces pratiques. L'association Vision du Monde estime qu'à cause de la pandémie de Covid-19, deux millions de jeunes filles supplémentaires risquent de se faire exciser dans les prochaines années. Ce risque s'explique notamment par le fait qu'elles sont plus isolées à cause de la fermeture des écoles, et donc plus exposées à ces violences. Par ailleurs, la distanciation sociale ralentit les campagnes de sensibilisation menées par les ONG.
Par ailleurs, la distanciation sociale ralentit les campagnes de sensibilisation menées par les ONG. Or moins les jeunes filles savent ce qu'est l'excision, plus elles risquent d'en être victimes selon Camille Romain des Boscs, directrice générale de Vision du Monde : "Ces filles sorties de l'école n'ont plus la possibilité de parler au personnel de la protection de l'enfance ou à l'école, et sont donc plus sujettes à ces violences. Par ailleurs, on observe actuellement une augmentation de 30% des mariages forcés d'enfants. Et on sait que dans bon nombre de pays, qui dit mariage d'enfants dit aussi mutilation des petites filles pour les préparer à faire de bonnes épouses."
L'excision partout, pour toutes
Condamnée pour être une atteinte à l’intégrité physique et psychologique, l’excision est imposée à des êtres humains pour la simple raison qu’ils sont de sexe féminin. Les fondements sur lesquelles reposent ces usages divergent selon les communautés. Observées en Ethiopie, en Indonésie, en Inde, à Djibouti, au Sénégal, en Egypte, en Mauritanie, au Kenya, au Yémen, dans trente et un pays dont vingt-deux des nations les moins développées au monde, ces pratiques transmises de descendances en descendances sont un "passage obligé" pour toute fille avant douze ans, au nom du respect des coutumes, des croyances déistes, et de la place de la femme¨... ( Lire l'article au complet )
Pégé
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