Du site L`Express L`Expansion :
¨ Ni salariés, ni patrons, ils sont de plus en plus nombreux à dénoncer les effets pervers du statut d'auto-entrepreneur, qui leur est imposé par des employeurs peu scrupuleux, sur fond de crise et de chômage de masse.
Pour l'économiste américain Jeremy Rifkin, le travail deviendra bientôt "une denrée rare". Le monde de demain sonnera la fin du salariat. Mais pour certains auto-entrepreneurs, dans la France de 2015, ce monde se vit déjà au quotidien.
¨Mon patron m`a suggéré de passer auto-entrepreneur ¨ !
Pour Alexandre*, l'auto-entreprise aura été synonyme d'entrée dans le vie active. Alors que 25% de sa tranche d'âge est au chômage, il n'a eu aucun mal à trouver un emploi. Contrat rempli, donc, pour ce statut notamment créé à des fins d'insertion par Hervé Novelli en 2009. A sa sortie d'une école de commerce, Alexandre enchaîne les stages. Au début de l'année 2014, alors que le dernier touche à sa fin dans le service marketing d'une start-up parisienne, son employeur lui fait part de son envie de le conserver. Hélas, "il n'a pas les moyens de s'acquitter des charges" d'un nouveau salaire et lui suggère "de passer auto-entrepreneur". "J'aurais préféré un CDI", explique Alexandre.
Mais le jeune homme a envie de rester, nettement moins de chercher un autre emploi. Une demi-heure lui suffit pour enregistrer son auto-entreprise sur internet. Dans les faits, son travail n'a pas changé: horaires fixes, employeur unique et lien étroit de subordination. Il est désormais un salarié... déguisé en auto-entrepreneur. Son revenu net est intéressant même s'il est plafonné à 35 000 euros par an, mais il ne cotise ni pour le chômage, ni pour sa retraite. Son employeur non plus. C'est tout l'intérêt de l'opération: ce dernier vient d'externaliser ses charges.
¨ C`est la crise... vous n`avez pas le choix ¨ !
Marie* vit la même situation dans le secteur de l'événementiel. Dépendante financièrement d'un unique "client" qui accapare son temps, elle estime qu'avec la crise, "le rapport de force entre l'employeur et l'employé est devenu inéquitable". Après une longue période de chômage, elle n'était "pas en position de refuser la proposition malhonnête" qui lui a été formulée¨... ( Lire au complet )
¨ C`est la crise... vous n`avez pas le choix ¨ !
Marie* vit la même situation dans le secteur de l'événementiel. Dépendante financièrement d'un unique "client" qui accapare son temps, elle estime qu'avec la crise, "le rapport de force entre l'employeur et l'employé est devenu inéquitable". Après une longue période de chômage, elle n'était "pas en position de refuser la proposition malhonnête" qui lui a été formulée¨... ( Lire au complet )
Pégé
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