Salut à tous,
Du site Slate.fr : Ces groupes tendent un miroir à nos sociétés, mettant en évidence leurs caractéristiques les plus dérangeantes et les plus cachées.
¨ Les membres des gangs sont les êtres «les plus vils, malades et vicieux qui existent au monde», éructait Donald Trump fin mars 2019 lors d'un meeting politique à Grand Rapids, dans l'État du Michigan.
Mais il n'a pas été le seul à utiliser l'argument de la «bande de criminels» ou du gang pour ses fins politiques ou médiatiques.
En France, la peur des bandes est également un marronnier journalistique régulièrement brandi par les médias ou les responsables politiques –Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait largement utilisé cet argument et un vocabulaire choisi pour prôner sa «tolérance zéro».
Ces visions mélodramatiques des gangs comme la personnification même de la violence, du danger et de la brutalité, voire de la barbarie sont cependant à la fois anciennes et bien diffusées à travers les institutions politiques, juridiques et l'opinion.
Si elles servent le propos de certains acteurs et actrices politiques, elles cachent cependant tout ce que les gangs révèlent de nos sociétés et que nous refusons de voir.
Chaos, anarchie et destruction !
Dans l'imaginaire collectif, les gangs représentent des phénomènes incontrôlables semant l'anarchie, le chaos et la destruction. Leur brutalité pathologique est de mise dans les médias, les récits et les films.
En Amérique centrale, un cas classique est celui des maras ou pandillas, perçus comme les acteurs principaux d'une criminalité largement étendue mais dont la violence surpasserait celle des nombreux conflits révolutionnaires armés ayant ébranlé la région dans les années 1970 et 1980.
Les trublions de la Pax Romana !
L'historien romain Tite-Live explique dans son ouvrage de référence, Histoire de Rome depuis sa fondation, que les gangs criminels ont joué un rôle éminemment politique durant la République romaine au Ier siècle de cette ère.
Les gangs comme systèmes sociaux !
L'ubiquité des gangs laisse clairement voir que ce sont des systèmes sociaux institutionnalisés. Le sociologue américain Frederic Thrasher écrivait d'ailleurs dans son étude pionnière au sujet des gangs de Chicago dans les années 1920, que ces derniers témoignaient d'une «vie, dure et sauvage [et donc] riche en éléments et processus sociaux clefs pour la compréhension de la société et de la nature humaine»¨... ( Voir la suite de cet article )
http://www.slate.fr/story/175941/gangs-miroirs-societe-logiques-fonctionnement?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1555687220
Pégé
Windows 7 / Windows XP Pro / Windows 10 / Ubuntu 14.04 LTS / Linux Mint 17 MacOS X iBook, version 10.4.11 ¨Tiger¨.
Du site Slate.fr : Ces groupes tendent un miroir à nos sociétés, mettant en évidence leurs caractéristiques les plus dérangeantes et les plus cachées.
¨ Les membres des gangs sont les êtres «les plus vils, malades et vicieux qui existent au monde», éructait Donald Trump fin mars 2019 lors d'un meeting politique à Grand Rapids, dans l'État du Michigan.
Mais il n'a pas été le seul à utiliser l'argument de la «bande de criminels» ou du gang pour ses fins politiques ou médiatiques.
En France, la peur des bandes est également un marronnier journalistique régulièrement brandi par les médias ou les responsables politiques –Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait largement utilisé cet argument et un vocabulaire choisi pour prôner sa «tolérance zéro».
Ces visions mélodramatiques des gangs comme la personnification même de la violence, du danger et de la brutalité, voire de la barbarie sont cependant à la fois anciennes et bien diffusées à travers les institutions politiques, juridiques et l'opinion.
Si elles servent le propos de certains acteurs et actrices politiques, elles cachent cependant tout ce que les gangs révèlent de nos sociétés et que nous refusons de voir.
Chaos, anarchie et destruction !
Dans l'imaginaire collectif, les gangs représentent des phénomènes incontrôlables semant l'anarchie, le chaos et la destruction. Leur brutalité pathologique est de mise dans les médias, les récits et les films.
En Amérique centrale, un cas classique est celui des maras ou pandillas, perçus comme les acteurs principaux d'une criminalité largement étendue mais dont la violence surpasserait celle des nombreux conflits révolutionnaires armés ayant ébranlé la région dans les années 1970 et 1980.
Les trublions de la Pax Romana !
L'historien romain Tite-Live explique dans son ouvrage de référence, Histoire de Rome depuis sa fondation, que les gangs criminels ont joué un rôle éminemment politique durant la République romaine au Ier siècle de cette ère.
Les gangs comme systèmes sociaux !
L'ubiquité des gangs laisse clairement voir que ce sont des systèmes sociaux institutionnalisés. Le sociologue américain Frederic Thrasher écrivait d'ailleurs dans son étude pionnière au sujet des gangs de Chicago dans les années 1920, que ces derniers témoignaient d'une «vie, dure et sauvage [et donc] riche en éléments et processus sociaux clefs pour la compréhension de la société et de la nature humaine»¨... ( Voir la suite de cet article )
http://www.slate.fr/story/175941/gangs-miroirs-societe-logiques-fonctionnement?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1555687220
Pégé
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