Derrière elle, un centre commémoratif de la Grande famine en forme d'une bougie géante s'élève dans le brouillard sur une colline surplombant le fleuve Dnipro.
Une douzaine de prêtres orthodoxes vêtus de robes noires et argentées se préparent à célébrer leur service en plein air, malgré les températures proches de zéro degré.
L'archevêque Filaret, 93 ans et longue barbe blanche, pose un bouquet d'œillets rouges devant un monument représentant une fillette émaciée qui presse des épis de blé contre sa poitrine avant de lancer la cérémonie.
«Nous prions pour ceux qui ont péri de la famine», chante un prêtre. «Mémoire éternelle», entonne le chœur composé d'une dizaine de fidèles.
«Victoire sur le Mal»
«L'Holodomor n'était pas le résultat d'une mauvaise récolte, mais l'extermination intentionnelle du peuple ukrainien», lance Filaret.
Ce drame est officiellement considéré comme un «génocide» par Kyïv et plusieurs pays occidentaux, un terme farouchement rejeté par Moscou.
fait l'écho le prêtre Oleksandre Chmouryguin, 38 ans.
Poutine après Staline
«À l'époque, ils exterminaient les Ukrainiens par la famine, aujourd'hui ils nous exterminent avec des armes lourdes» en bombardant «des villes pacifiques» et «nos infrastructures énergétiques», renchérit cet homme de 38 ans.
Car sur fond de revers militaires, la Russie pilonne depuis octobre des installations ukrainiennes privant des millions d'Ukrainiens d'électricité, de chauffage et d'eau alors que l'hiver s'installe dans ce pays. ¨. ( Voire l'article au complet )
Pour les Ukrainiens, 90 ans après la Grande famine, un «génocide» se répète | TVA Nouvelles
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