jeudi 7 décembre 2017

Peut-on vivre sans Dieu et sans religion ? (1 de 3)

Salut à tous, 
Dans son livre, Sam Harris prétend  non seulement qu`on peut vivre sans religion, mais qu`il faut vivre sans religion.  

  Notre situation est la suivante : La plupart des humains sur cette planète croient que le Créateur de l`univers a écrit un livre. Par malheur, nous avons plusieurs de ces livres, chacun affirmant son infaillibilité , et les gens ont tendance à se regrouper en factions sur l`acceptation de l`une de ces affirmations incompatibles, plutôt que sur des bases linguistique, raciale, géographique ou tribale.

   Chacun de ces textes incite ses lecteurs à adopter une variété de croyances et de pratiques plus souvent malveillantes que bienfaisantes. Cependant tous s`entendent perversement sur un point fondamental : le respect d`autres croyances ou de points de vue d`incroyants n`est pas une attitude que Dieu endosse.

    Même si toutes ces fois ont été touchées çà et là par l`œcuménisme, la principale doctrine de chaque tradition religieuse, c`est que les autres ne sont que des réceptacles d`erreurs ou, au mieux, dangereusement incomplètes. L`intolérance est donc un élément intrinsèque de chaque foi. Une fois qu`une personne croit  vraiment  que certaines idées ou leur antithèse, peuvent mener au bonheur éternel, elle ne peut tolérer la possibilité que des personnes qu`elle aime puissent être détournées du droit chemin par des cajoleries d`incroyants. La certitude au sujet de l`après-vie ne s`accorde pas avec la tolérance dans la vie présente.

   De telles observations créent un problème immédiat, cependant, parce que critiquer la foi d`une personne reste à peu près partout chez nous un tabou culturel. Sur cette question, libéraux et conservateurs ( au sens américain ) s`entendent pour une fois : les croyances religieuses sont au-delà de la portée du discours rationnel. S`en prendre aux idées d`une personne au sujet de Dieu ou de l`après-vie est impolitique d`une manière différente que de critiquer ses idées sur la physique ou de l`histoire. Ainsi, quand un Musulman commet un attentat-suicide à Jérusalem et qu`il se tue ainsi que des dizaines d`innocents, on ne tient pas compte de la façon dont sa foi a pu influencer son geste. Ses motifs doivent avoir été politiques, économiques ou entièrement personnels. Sans sa foi, des personnes désespérées continueront d`accomplir des actes terribles. Partout, toujours la foi, la foi est elle-même disculpée.

   Mais la technologie arrive à créer de nouveaux impératifs moraux. À la lumière de nos progrès techniques dans l`art de la guerre, nos différences religieuses et par conséquent nos croyances religieuses  s`opposent à notre survie. Nous ne pouvons plus feindre d`ignorer le fait que des milliards de nos voisins croient à la métaphysique du martyr, ou à la vérité littérale de l`Apocalypse, ou à toute autre notion fantastique qui se cache dans l`esprit des croyants depuis des millénaires - parce que nos voisins possèdent maintenant des armes chimiques, biologiques et nucléaires. Sans aucun doute, ces développements marquent-ils la phase terminale de notre crédulité. Des mots comme Dieu, Allah doivent suivre les traces d`Apollon et Baal, ou ils détruiront notre monde.

* Article du journal La Presse, du 9 / 10/ 2004.

**  https://fr.wikipedia.org/wiki/The_End_of_Faith

Suite très bientôt...
  
Pégé

Windows 7 / Windows XP Pro / Windows 10 / Ubuntu 14.04 LTS / Linux Mint 17 MacOS X iBook, version 10.4.11 ¨Tiger¨.

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