dimanche 12 novembre 2017

La banalité du mal s'incarne-t-elle dans la corruption ?


  

Salut à tous,

Du site Le Devoir : Eichmann « n’était pas stupide, il était inconscient — ce qui n’est pas du tout la même chose — et seule son inconscience lui a permis de devenir un des principaux criminels de son époque ».

 
    ¨ La sortie du film Hannah Arendt sur sa couverture du procès d’Eichmann à Jérusalem nous invite fortement à repenser sa thèse de la « banalité du mal » dans le contexte actuel. Cette dernière nous dit qu’« il est dans la nature même du totalitarisme, et peut-être de la bureaucratie, de transformer les hommes en fonctionnaires, en “rouages” administratifs, et ainsi de les déshumaniser. Le phénomène politique, connu sous le nom de bureaucratie, c’est le règne de personne.  »

   On a pu constater chez Alexandre Duplessis, Michael Applebaum, ou encore l’ancien ministre français du Budget Jérôme Cahuzac une froideur et un déni des accusations, comme si ces derniers ne pouvaient reconnaître leurs torts.
 
Surspécialisation du travail !  
   La segmentation du travail des cols blancs, comme le décrit très bien le philosophe Matthew B. Crawford dans son Éloge du carburateur, engage ces derniers dans une « routinisation » et conduit à une faible valorisation des tâches effectuées . C’est comme si l’ouvrier de Charlie Chaplin, vissant des boulons toute la journée [cf. Les temps modernes], se retrouvait aujourd’hui devant son ordinateur avec une souris dans la main à la place de la clé de vis.

Négation des impacts collatéraux !  
   Si un individu atteint une situation professionnelle où sa marge de liberté et de créativité est plus grande, et où son pouvoir décisionnel est par conséquent plus fort, il lui sera fort facile de légitimer son action par sa participation à une cause, qu’elle soit sociale ou écologique.

La pensée à court terme !  
   La capacité que nous avons collectivement de reporter la faute sur les individus qui sont à des niveaux différents de responsabilité dans la pyramide sociétale est intéressante à analyser. Dans le champ économique, par exemple, il a été démontré que le producteur doit agir selon la fameuse loi de l’offre et de la demande s’il souhaite que son commerce soit rentable.

Comprendre pour soigner !   
   Comme l’écrit Hannah Arendt, « la triste vérité est que la plus grande part du mal est faite par des gens qui ne se sont jamais décidés à être bons ou mauvais ». Or, nous avons la chance, dans de nombreux pays, d’avoir chacun cette possibilité de nous exprimer. Comme dirait Durkheim, l’autorité de la conscience morale n’est guère excessive et laisse libre cours à « l’originalité individuelle ». Dans les pays où les droits de liberté d’expression et d’association sont réprimés, la question se pose, bien sûr.
   Cela étant, la position sociale de certains individus implique que les décisions qu’ils auront à prendre auront une portée plus grande¨...   ( Voir l`article au complet )

 http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/382312/la-banalite-du-mal-s-incarne-t-elle-dans-la-corruption

Pégé

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